Vous vous demandez comment devenir entrepreneur ? Quelles sont les étapes pour créer votre entreprise ? Il n'existe pas une seule manière pour se lancer dans l'entrepreneuriat. Être entrepreneur regroupe tout un tas de secteurs d'activité différents, des formes juridiques variées et bien-sûr des projets très diversifiés. Si vous avez un projet en tête, ou même une idée d'activité que vous souhaitez lancez, vous êtes au bon endroit. On vous donne quelques clés qui vous aideront à clarifier votre projet et à savoir précisément comment devenir entrepreneur.
Comment devenir entrepreneur en France ?
Quelles sont les étapes à suivre pour devenir un entrepreneur ?
Avant de se lancer dans l'entrepreneuriat et créer votre entreprise, vous devez définir les limites de votre projet. Il faut compter trois grandes phases pour devenir entrepreneur : l'idée de création d'entreprise, le projet de création et toutes les démarches administratives à réaliser pour démarrer votre activité.
Trouver une idée d'activité
La première étape importante pour devenir entrepreneur est de trouver une idée. Vous pouvez utiliser certaines méthodes pour vous aider à trouver des idées de commerce originales. On ne va pas vous mentir, c'est une étape qui peut être complexe, vous devez trouver l'inspiration en vous en vous posant des questions comme : quels sont les besoins du quotidien auxquels vous pouvez répondre en devenant entrepreneur ? Pouvez-vous transformer une de vos passions en projet entrepreneurial ? Vous pouvez également faire de la veille d'informations et parcourir la presse spécialisée afin de vous tenir au courant des dernières tendances commerciales ou encore observer ce qui se fait à l’étranger et qui ne serait pas encore développé en France. De plus, renseignez-vous sur les nouvelles lois ou réformes car certaines peuvent conduire à de nouveaux besoins qui peuvent initier de grands projets.
Structurer votre projet à l'aide d'un business plan pour devenir entrepreneur
Maintenant que vous avez défini votre idée d'entreprise, on peut passer à la prochaine étape pour devenir entrepreneur : structurer votre projet. Cela passe notamment par la clarification de votre projet, le choix du nom de votre entreprise, l'évaluation de la viabilité de votre projet, une étude de marché, etc. Autrement dit, vous allez devoir concrétiser votre idée sur papier. Il existe des outils et des méthodes efficaces pour vous aider dans cette étape, c'est le cas du business plan.
L'objectif d'un business plan est de donner une orientation claire et adéquate à un votre projet de devenir entrepreneur. Il permet de formaliser votre projet de création et de démontrer votre capacité à atteindre vos objectifs. De plus, ce document a une grande valeur pour appuyer vos demandes de financement auprès de votre banquier par exemple ou de vos fournisseurs, il ne doit donc pas être pris à la légère.
Pour cette étape difficile de structuration de votre projet, vous pouvez vous faire accompagner par de nombreux organismes en fonction de votre situation personnelle et de votre activité. Selon l'activité dans laquelle vous souhaitez vous lancer, vous pouvez être accompagné et conseillé par :
- Les chambres de commerces et d'industrie (CCI) pour les activités de commerce et d'artisanat ;
- La chambre de métier et de l'artisanat (CMA) si vous comptez devenir artisan ;
- L'URSSAF pour les travailleurs indépendants, les professions libérales et artistes-auteurs ;
- La chambre d'agriculture (CA) si vous avez un projet d'activité agricole ;
- L'AVISE si votre projet est lié à l'économie sociale et solidaire (ESS) ;
- La French Tech si vous vous lancez dans un projet de start-up innovante ;
- Etc.
Ces aides sous forme d'accompagnement sont très nombreuses, nous n'en avons cité ici que quelques-unes. Vous pouvez également bénéficier d'aides différentes en fonction de votre situation personnelle, par exemple selon votre sexe il existe des aides spécifiquement destinées aux femmes entrepreneures, si vous êtes en situation de handicap ou si vous décidez de devenir entrepreneur en étant au chômage.
Trouver les financements nécessaires pour lancer votre projet
Maintenant que votre idée est bien définie et que vous avez correctement structuré votre projet à l'aide d'un business plan, il va falloir réfléchir à comment financer le lancement de votre activité, ce qui commence par faire le point sur les fonds que vous avez à disposition.
Pour commencer, il est essentiel de calculer les besoins de financement de votre future entreprise. Hormis les frais inhérents aux formalités administratives pour créer votre entreprise (frais de publication, d'immatriculation, rédaction des statuts, etc.) il faut compter tous les frais liés au lancement de votre activité comme les besoins de matériels, de locaux, l'apport en capital, etc. Pour clarifier tout ça, vous pouvez réaliser un prévisionnel financier qui peut être intégré à votre business plan, cela vous permettra d'avoir de solides arguments chiffrés à présenter pour trouver plus facilement des financements.
Une fois vos besoins correctement chiffrés, vous pouvez commencer à chercher des financements sous différentes formes :
- L’apport personnel ;
- La "love money" (le financement par des proches) ;
- L’emprunt bancaire ;
- Le crédit-bail ou leasing ;
- Le financement participatif ou crowdfunding ;
- Les aides gouvernementales ;
- Etc.
Découvrez les indispensables à mettre en place après la création de votre entreprise.
Rédaction des statuts, choix de la forme juridique et du régime fiscal de votre entreprise
La rédaction des statuts de votre société est obligatoire pour certaines formes juridiques mais ce n'est pas le cas pour les entreprises individuelles. Rédiger les statuts d'une société nécessite de définir certaines de ses caractéristiques telles que son nom, son objet social, le montant du capital social, sa forme juridique, son régime fiscal ou encore le lieu de domiciliation de votre siège social.
La raison sociale, ou dénomination sociale, de votre entreprise c'est son nom officiel. Il permet d'identifier votre entreprise et certaines règles doivent être respectées (nom disponible, nom approprié, etc.).
L'objet social de votre entreprise correspond à l'activité principale de votre entreprise. À noter qu'il est tout à fait possible d'exercer plusieurs activités plus ou moins liées tant que c'est inscrit dans les statuts.
Le montant du capital social de votre entreprise dépendra de la forme juridique sélectionnée et est directement lié aux apports faits par les associés ou l'associé unique. Très souvent, le montant minimum du capital social est de 1 euro symbolique mais ce n'est pas forcément une bonne solution sur le long terme. En effet, un capital social trop faible peut vous porter préjudice et vous décrédibiliser auprès d'éventuels investisseurs, fournisseurs voire avec vos clients.
Il faut également indiquer dans vos statuts l'adresse du siège social de votre entreprise et faire la domiciliation. Pour se faire, vous avez plusieurs possibilités :
- Directement à votre domicile ;
- Dans une pépinière d'entreprises ;
- À l'aide d'une société de domiciliation ;
- Dans des locaux en location ;
- Dans des locaux achetés par vous-même.
Le choix de la domiciliation de votre entreprise est étroitement lié à vos moyens et aux besoins de votre future entreprise.
Quelles sont les meilleures formes juridiques pour devenir entrepreneur ?
Enfin, pour aller au bout de la rédaction des statuts de votre entreprise vous devez obligatoirement choisir une forme juridique et un régime fiscal. C'est une partie qui peut s'avérer très complexe si vous n'avez pas les connaissances juridiques et fiscales, c'est pourquoi on vous conseille d'être accompagné par des experts du juridique et de la fiscalité pour rédiger vos statuts. Une erreur ou un oubli peut coûter très cher. De plus, la fiscalité est parfois pénalisante en France et peut l'être d'autant plus si vous ne faites pas les bons choix fiscaux lors de la rédaction des statuts de votre entreprise.
Concernant le choix de votre forme juridique, toutes présentent des avantages et des inconvénients et ne correspondent pas à tous les projets. Déjà, selon si vous souhaitez créer votre entreprise seul ou à plusieurs, vous n'opterez pas pour la même forme juridique. D'un côté il y a les entreprises individuelles (EI et micro-entreprises) et les sociétés unipersonnelles (EURL, SASU, etc.) et de l'autre toutes les sociétés pluripersonnelles comme les SA, SAS, SARL, etc. L'un des grands avantages des formes de société comme la SASU (société par action simplifiée unipersonnelle) c'est qu'elles permettent de protéger votre patrimoine personnel, autrement dit votre responsabilité est limitée au montant de vos apports contrairement à une entreprise individuelle où les créanciers peuvent vous demander de combler des dettes allant au-delà du montant de vos apports.
De plus, le choix de votre forme juridique va conditionner votre statut social de dirigeant, votre protection sociale et les cotisations sociales qui vont avec. Les sociétés comme la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ou la SAS (société par actions simplifiée) permettent d'avoir le statut assimilé salarié et de bénéficier de la même protection sociale que les salariés, hormis pour l'assurance chômage, tandis que les dirigeants d'entreprises individuelles ou les gérants majoritaire de SARL ont le statut TNS (travailleur non salarié) et ne bénéficie pas d'une très bonne protection sociale de base. Les deux statuts présentent des avantages et inconvénients, c'est à vous de choisir, avec le statut TNS vous paierez beaucoup moins de cotisations sociales mais en contrepartie vous n'aurez pas une très bonne protection sociale si vous ne choisissez pas des assurances complémentaires (prévoyance, santé, etc.). C’est également un avantage puisqu’en TNS vous choisissez votre protection sociale “à la carte” en prenant des contrats facultatifs en fonction de vos besoins de santé alors qu’en assimilé salarié ces contrats vous sont imposés.
Focus sur les régimes fiscaux et lien vers
Après avoir défini votre forme juridique, vous devez choisir un régime fiscal pour votre entreprise, autrement dit votre type d'imposition des bénéfices. Selon votre forme juridique, vous avez généralement le choix entre l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés. Certaines formes juridiques sont obligatoirement soumises à l'IR de base comme les entreprises individuelles ou les EURL mais il est possible d'opter pour l'IS. À l'inverse, les sociétés comme les SARL, SA, SAS sont soumises à l'impôt sur les sociétés de plein droit mais il est possible de demander une option pour l'impôt sur le revenu dans certaines conditions.
Pour y voir un peu plus clair concernant le choix de votre forme juridique, on vous a préparé un petit tableau comparatif :
Réaliser toutes les formalités nécessaires pour être entrepreneur
Une fois la rédaction des statuts de votre entreprise finalisée, il vous reste à faire le dépôt du capital social afin d'obtenir une attestation de dépôt de fonds. Certaines formes juridiques comme l'entreprise individuelle ne nécessitent pas d'ouvrir un compte bancaire professionnel ni de déposer le capital social mais c'est obligatoire pour les sociétés telles que la SASU, la SAS, etc. Toutefois même si ce n’est pas obligatoire pour les entreprises individuelles, l’ouverture d’un compte bancaire permet une gestion plus saine de votre entreprise. Dès que vous avez reçu votre attestation de dépôt, vous pouvez signer définitivement vos statuts et passer aux formalités suivantes.
Si vous vous lancez dans la création d'une entreprise individuelle, vous devez vous inscrire en soumettant un Cerfa P0 et joindre à votre dossier une déclaration de filiation et de non-condamnation, une photocopie de votre pièce d’identité en cours de validité et un justificatif de domicile.
Si vous créez une société, les documents à fournir sont différents. Vous devez notamment fournir les documents suivants :
- Les statuts de votre société ;
- La décision de nomination des dirigeants ;
- La déclaration de filiation et de non-condamnation des dirigeants ;
- La photocopie de la pièce d’identité en cours de validité pour les dirigeants ;
- La preuve de la parution d’une annonce légale ;
- Le justificatif de jouissance du siège social ;
- Un Cerfa M0 ;
- La déclaration des bénéficiaires effectifs ;
- Etc.
Pour réaliser ces démarches administratives, il convient de vous rapprocher du CFE (centre de formalités des entreprises) dont vous dépendez. Toutefois, à partir de janvier 2023 le guichet unique de formalités des entreprises deviendra obligatoire pour réaliser en ligne toutes les démarches administratives liées à votre entreprise.
Maintenant que votre dossier de création est presque complet, vous devez faire la publication d'une annonce légale dans un JAL (journal d'annonces légales) si vous créez une société. En effet, les entreprises individuelles n'ont pas à réaliser cette formalité. Cette annonce légale doit comprendre certaines mentions obligatoires et permet d'obtenir une attestation de parution nécessaire pour la création de votre société.
Hormis les situations particulières qui demandent des formalités supplémentaires (professions réglementées, enregistrement fiscal, etc.), vous pouvez ensuite envoyer votre dossier directement au CFE dont vous dépendez ou au guichet unique de formalités des entreprises.
Quelles formations et études suivre pour apprendre le métier d'entrepreneur ?
Il n'y a pas à proprement parler d'études spécifiques pour devenir entrepreneur, vous pouvez très bien vous lancer sans diplôme. Toutefois il vaut mieux avoir quelques connaissances du métier afin d'éviter de faire certaines erreurs. Pour cela il existe tout un éventail de formations, en ligne ou sur place, dédiées à vous donner les clés (outils, méthodologies, etc.) pour devenir entrepreneur. Les sujets sont très variés et peuvent aller d'un accompagnement au niveau de la création et de la gestion d'une entreprise commerciale jusqu'à des formations très spécifiques pour par exemple lancer votre activité e-commerce. Dans la grande majorité des cas, ces formations sont payantes.
Ces formations peuvent être dispensées par des organismes publics comme les CCI (chambres de commerce et de l'industrie) ou les CMA (chambres des métiers et de l'artisanat). Du côté des CCI vous avez par exemple la formation "5 jours pour entreprendre" qui a pour but de vous apprendre les bases pour créer et gérer votre entreprise commerciale.
Si vous souhaitez vous lancer dans l'artisanat, la CMA (chambre des métiers et de l'artisanat) dispense également des formations spécifiques (gratuites et payantes) :
- Un stage payant de préparation à l'installation qui ressemble en partie à la formation de la CCI mais plus adaptée aux métiers de l'artisanat ;
- Et un dispositif d'accompagnement gratuit visant à vous former brièvement sur un thème proposé par la CMA que vous aurez sélectionné.
Mis à part les formations dispensées par les organismes publics, vous pouvez également choisir de faire des formations via des organismes privés. Il en existe énormément disponibles en ligne mais attention car toutes ne sont pas de la même qualité, il vaut mieux opter pour des formations dispensées par des organismes ayant un minimum de légitimité dans leur domaine. Typiquement, est-ce que vous feriez confiance à un expert du marketing et du commerce pour vous apprendre à faire la comptabilité de votre entreprise ? Ce ne sont pas vraiment les mêmes métiers.
Chez Dougs, nous avons créé la Dougs Academy pour vous accompagner dans la création de votre entreprise et vous former sur différents sujets qui nous semblent essentiels dans la bonne gestion de votre activité comme la domiciliation de votre entreprise, passer du statut de salarié à entrepreneur, le lancement de votre activité e-commerce, rémunération des dirigeants, etc. N'hésitez pas à y jeter un œil !
FAQ : vos questions pour devenir entrepreneur
Comment faire pour être auto entrepreneur et créer sa micro entreprise (autoentreprise) ? Quelles sont les démarches de création ?
Si vous envisagez de devenir entrepreneur, la microentreprise (anciennement autoentreprise) est une très bonne option pour lancer votre activité si vous restez en dessous de certains seuils de chiffre d'affaires. Celle-ci présente de nombreux avantages pour un lancement d'activité tout en douceur : formalités administratives simplifiées, des coûts très réduits, une comptabilité extrêmement simplifiée, possibilité de cumuler les revenus salariaux et non-salarié, charges sociales allégées, possibilité d'opter pour le régime de la franchise en base de TVA, Etc.
La création d'une microentreprise (autoentrepreneur) implique de réaliser quelques démarches relativement simples par rapport à une création de société classique. Il suffit de remplir une déclaration de début d'activité en ligne via le formulaire Cerfa P0 correspondant à votre catégorie d'activité (commerciale et artisanale, libérale ou agent commercial) en y joignant les documents justificatifs demandés puis de transmettre votre dossier au Centre de formalités des entreprises correspondant. Pour le démarrage d'une activité de microentrepreneur, vous pouvez vous rapprocher del'URSSAF mais vous pouvez également utiliser leguichet unique de formalités des entreprises qui sera obligatoire à partir de janvier 2023 pour toutes les formalités de création d'entreprise. Vous recevrez ensuite votre numéro SIRET ainsi que votrecode APE.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour devenir entrepreneur. Pour résumer, il y a trois grandes phases pour devenir entrepreneur : toute la partie liée à l'émergence de votre idée jusqu'à sa concrétisation, la structuration de votre projet puis la réalisation de toutes les formalités administratives. Toutes ces étapes vont vous demander des connaissances assez variées selon la forme juridique que vous allez créer c'est pourquoi il vaut mieux être accompagné et conseillé tout au long de la création de votre entreprise afin d'être sûr de ne pas commettre d'erreur ou un oublie, d'autant plus si vous devez faire la rédaction des statuts de votre entreprise !
Entre deux sessions de conseil client, supervision de bilans comptables, management et formation de ses équipes, elle s’adonne à sa passion : la rédaction de contenus. Elle met sa plume et son expertise au service de sujets de fond sur la création d’entreprise et la comptabilité.
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