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Comment devenir freelance ?

Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable
21 min.
DANS CET ARTICLE

Vous êtes salarié en quête d'indépendance ou un étudiant en fin de parcours, avec un projet en tête, et la motivation pour le réaliser ? Devenir freelance pourrait bien être votre opportunité de prouver vos capacités, tout en choisissant quand et pour qui travailler, et créer votre propre marque, votre société. Mais comment devient-on freelance ? Quelles sont les étapes nécessaires pour bien débuter avec son entreprise individuelle ou sa société ? Quelles qualités demande le statut freelance ? Voyons ensemble comment devenir freelance, et réussir.

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Définition : que veut dire freelance ?

Un freelance, c'est le terme anglais pour "indépendant" d'abord : vous êtes votre propre boss, et vous travaillez seul(e). Cela ne veut pas dire que vous n'avez pas de contacts avec vos clients régulièrement pour comprendre leurs demandes, et réussir à créer un produit ou un service de qualité, mais la responsabilité de la réalisation est entièrement la vôtre. Vous êtes ce qu'on appelle un "travailleur indépendant". Cela implique des libertés mais aussi des responsabilités plus grandes que celles d'un salarié : aller à la recherche de clients, gérer votre emploi du temps de A à Z, votre comptabilité, vos déclarations fiscales, etc.

C'est donc une véritable aventure qui va tester votre motivation et votre capacité à convaincre, par votre travail mais aussi votre sens de la communication bien souvent.

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Le freelancing au quotidien : c'est quoi ?

À quoi ressemble la vie de freelance ? Il n'y a pas de schéma type, mais que l'on soit graphiste freelance, développeur web freelance, ou rédacteur web freelance, il faut structurer ses journées. Il peut s'agir de réserver un temps à l'organisation (e-mails, recherche de nouveaux clients, échange en visio ou rendez-vous) et un temps à la production d'un produit ou service. Il faut bien entendu déterminer vos jours de travail et vos horaires, qui peuvent être aménagés pour certains cas exceptionnels néanmoins. Être freelance, c'est être flexible (travailler le week-end, faire une journée de travail plus longue), mais cela passe aussi par prendre soin de votre santé.

Au final, le freelancing au quotidien, c'est équilibrer vos responsabilités et votre vie privée. Puisque les indépendants travaillent souvent à la maison, les débutants oublient souvent de séparer vie privée et professionnelle. Cela peut vite nuire à la qualité du travail et mais aussi à votre propre santé. N'oubliez pas d'aménager des moments de pause, et des horaires de "fin de journée", ces créneaux réservés uniquement à votre repos et votre vie loin du travail.

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Qui peut devenir freelance ? Y a-t-il des conditions particulières pour se lancer en freelance ?

Toute personne physique majeure peut choisir le statut de freelance. Ce mode de travail est accessible à tous, mais nécessite une bonne compréhension des conditions et des obligations associées. Il faut faire attention à certaines activités réglementées pour lesquelles se lancer en freelance implique d’avoir les qualifications requises.

Est-ce possible pour un salarié de se mettre en freelance ?

Un salarié peut tout à fait se lancer en freelance, mais les démarches dépendent de sa situation. Si vous souhaitez exercer une activité freelance en parallèle de votre emploi actuel ou dans le même domaine que votre emploi salarié précédent, certaines précautions s’imposent. Vous devez respecter toute clause de non-concurrence qui figure dans votre contrat de travail et vérifier les éventuelles clauses d’exclusivité, de loyauté ou obligations d’information ou d’autorisation prévues par votre contrat. Veillez à bien relire votre contrat de travail avant de vous lancer, cela vous évitera bien des désagréments.

Peut-on cumuler un travail de freelance avec le chômage ?

Oui, il est possible de devenir freelance tout en percevant des allocations-chômage, ce qui offre une certaine sécurité financière au démarrage de votre activité. En choisissant cette voie, vous pouvez tester votre projet entrepreneurial tout en conservant une partie de vos droits au chômage. Lorsque vous commencez une activité freelance tout en étant inscrit à France Travail (anciennement Pôle Emploi), vous devez choisir la bonne forme juridique et faire le bon choix de fiscalité pour pouvoir en profiter au maximum, l’idéal est de se faire accompagner dans les démarches.

Pourquoi travailler en freelance : avantages et inconvénients ?

Être indépendant, comme être salarié, a ses avantages et inconvénients, et il vaut mieux savoir si vous avez le profil pour vous lancer seul(e) dans cette aventure.

Les avantages du statut de freelance en France

Lorsque vous êtes indépendant, beaucoup de libertés s'offrent à vous, et cela ouvre grand les portes de vos horizons quel que soit le métier que vous avez choisi. Voyons quels sont ces avantages :

  • choix de votre agenda : puisque vous êtes votre propre patron, vous pouvez décider de vos horaires, vos jours de travail, et fixer vos limites ;
  • choix de vos clients : en indépendant, vous avez la possibilité de démarcher les clients que vous voulez, et une fois que vous avez constitué un carnet de clients assez large, vous pourrez choisir les projets qui vous intéressent qui rémunèrent le mieux tout simplement ;
  • des revenus sans plafond : en salarié, vous avez un salaire et quelques fois des primes, mais en indépendant, chaque client, chaque contrat, chaque commande compte et participe à votre chiffre d'affaires, dont vient votre revenu ;
  • La création d'un réseau : une des bases de l'activité d'indépendant est de créer un réseau de contacts, par l'intermédiaire de vos amis, relations sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook, Instagram, etc.) pour augmenter vos clients potentiels, mais ces contacts aideront aussi si vous cherchez un poste en entreprise après plusieurs années de freelancing.

Les inconvénients d'être indépendant

Le statut de freelance, c'est être responsable de la réussite de son activité professionnelle de A à Z, et faire face aux difficultés sans le soutien d'une équipe. Un véritable challenge qui a ses inconvénients à prendre en compte avant de se lancer, voici quelques exemples :

  • les formalités : créer une entreprise, sauf micro, demande un certain nombre d'étapes administratives et représente un coût (rédaction des statuts, publication de l'avis de création au BODACC) ;
  • la responsabilité : être indépendant, c'est accepter que vous assumez la responsabilité complète de votre réussite, faire votre promotion (site internet, réseau social, etc.) et si vous n'avez pas l'habitude de planifier, vous organiser (recherche de client, rappels en cas de délai de paiement, etc.), trouver des solutions par vous-même, vous allez vite regretter ce choix en cas de difficultés ;
  • la protection : le régime des indépendants n'offre pas les protections de celui d'un salarié avec un contrat de travail, pas de congés payés, pas de chômage, (vous pouvez néanmoins conserver certains avantages avec le statut d'assimilé-salarié qui ouvre au régime général de l'assurance maladie) ;
  • la solitude : pour certains, cela peut être difficile de se lancer en indépendant car vous n'aimez pas travailler seul. Bien sûr, si votre activité se développe, vous pourrez peut-être embaucher un salarié ou accueillir un nouvel associé (en passant de SASU à SAS par exemple), mais il faut accepter de travailler seul(e), ou alternativement et si vous avez le budget, payer pour partager un espace de coworking.

Comment devenir indépendant ? Quelles sont les démarches ?

Comment faire pour choisir le bon statut juridique et se mettre en freelance ?

Pour devenir freelance, vous devez créer une entreprise ou une société afin d’exercer votre activité en toute légalité. Le choix du statut juridique dépend de plusieurs facteurs, comme la nature de votre activité, votre chiffre d’affaires prévisionnel, ou encore vos ambitions professionnelles.

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Être en statut freelance : les choix possibles

Deux principales options s’offrent à vous : créer une entreprise individuelle ou une société unipersonnelle. En optant pour une entreprise individuelle, vous serez imposé à l’impôt sur le revenu (IR) ou, sur option, à l’IS et relèverez du régime des travailleurs non-salariés (TNS). Ce choix est souvent associé à la micro-entreprise, un régime simplifié adapté aux activités de faible envergure et avec, notamment, des obligations comptables allégées.

Le statut de micro-entreprise : avantages et inconvénients

La micro-entreprise, anciennement appelée auto-entreprise, est la forme juridique la plus simple et rapide à mettre en place. La création se fait entièrement en ligne et l’immatriculation d’une micro-entreprise est gratuite pour la plupart des activités. Toutefois, pour les agents commerciaux, des frais spécifiques s’appliquent, s’élevant à environ 25€. Ainsi, dans la grande majorité des cas, cette démarche administrative ne génère aucun coût. De plus, sa comptabilité simplifiée et ses obligations déclaratives réduites la rendent particulièrement accessible.

Cependant, ce statut présente des limites importantes. Vous serez imposé sur le chiffre d’affaires brut, sans possibilité de déduire au réel vos frais professionnels. Les exonérations fiscales et sociales ne s’appliquent qu’à la première année d’activité, et le statut impose des plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € pour les prestations de services et 188 700 € pour les activités commerciales en 2025). En cas de dépassement de ces plafonds pendant deux années consécutives, vous devrez passer à un régime fiscal plus complexe, tel que le régime réel simplifié. De plus, une transition vers une autre structure juridique, comme une SASU ou une EURL, nécessite de fermer la micro-entreprise. Enfin, la micro-entreprise ne permet pas d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS), limitant ainsi les possibilités d’optimisation fiscale.

Les sociétés unipersonnelles : SASU, EURL, et autres

Créer une société unipersonnelle, comme une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), offre davantage de flexibilité et de protection. Contrairement à la micro-entreprise, ces structures permettent notamment une meilleure gestion de votre fiscalité.

La création d’une société est particulièrement adaptée si vous dépassez les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise, si vous prévoyez de lever des fonds, ou encore si vous souhaitez vous associer à d’autres partenaires. Vous avez également la possibilité de choisir entre l’imposition à l’IR et l’IS, selon ce qui est le plus avantageux pour vous. Les stratégies de rémunération sont plus diversifiées, permettant d’optimiser vos cotisations sociales et votre fiscalité. Une société facilite aussi la transmission de l’activité ou le développement d’un patrimoine professionnel.

Cependant, ces avantages s’accompagnent d’obligations administratives plus lourdes, comme la rédaction de statuts, la tenue de registres, ou encore la publication d’annonces légales. La gestion comptable est plus exigeante, nécessitant souvent l’intervention d’un expert-comptable. Le versement des revenus, que ce soit sous forme de dividendes ou de salaires, peut aussi être plus complexe.

Une autre possibilité : le portage salarial

Le portage salarial est une solution alternative pour exercer votre activité freelance en limitant les risques tout en bénéficiant d’un contrat de travail. Ce modèle repose sur une relation tripartite : vos clients rémunèrent vos prestations directement à une société de portage, qui vous reverse ensuite cette somme sous forme de salaire, encadré par un contrat de travail. Cette structure permet de profiter des avantages liés au statut de salarié sans les contraintes d’un engagement à long terme ou la nécessité d’être présent physiquement dans une entreprise.

En choisissant le portage salarial, vous bénéficiez de la protection sociale des salariés, y compris l’assurance chômage en cas de difficulté à poursuivre votre activité. Vous êtes également libéré des obligations administratives habituellement associées à la gestion d’une activité indépendante, ce qui simplifie considérablement votre quotidien.

Cependant, ce système comporte certains coûts. La société de portage prélève une commission comprise entre 10 et 15 % de votre chiffre d’affaires. En contrepartie, elle prend en charge toutes les démarches administratives, notamment la gestion des contrats, la facturation et le versement de votre salaire. De plus, en portage salarial, vous avez la possibilité de déduire vos frais professionnels, ce qui peut réduire votre base imposable et optimiser vos revenus.

Le portage salarial est donc une option intéressante pour les freelances qui souhaitent combiner la liberté de travailler de manière autonome avec la Sécurité sociale d’un salarié.

Quel statut juridique est le meilleur pour un freelance ?

Le choix du statut dépend de vos ambitions et de vos priorités. Si vous cherchez une solution simple et rapide à mettre en place, la micro-entreprise est idéale pour démarrer. Cependant, ce statut montre vite ses limites pour les activités à fort potentiel de développement ou si vous dépassez les plafonds de revenus.

L’EURL est une excellente alternative si vous souhaitez optimiser vos cotisations sociales et bénéficier d’une flexibilité en matière de fiscalité. Le taux global de charges en EURL est généralement plus faible (environ 45 % des revenus) par rapport à une SASU (environ 85 %).

La SASU, quant à elle, est recommandée si vous privilégiez une bonne protection sociale. Elle vous donne accès au régime assimilé-salarié et au régime général de la Sécurité sociale, avec des avantages comme l’assurance maladie et des droits à la retraite mais pas à l'assurance chômage. Toutefois, les cotisations sociales y sont plus élevées.

Si vous percevez l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE), la SASU est souvent le choix idéal, car elle vous permet de maintenir vos allocations-chômage tout en lançant votre activité indépendante.

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Réaliser les démarches administratives

Une fois que vous aurez décidé quelle forme juridique est la plus adaptée à votre situation, il faut réaliser les démarches pour immatriculer votre entreprise. Les formalités varient selon le statut choisi.

Élaboration du projet : étude de marché et business plan

Avant toute démarche administrative, il faut valider la faisabilité de votre projet. Une étude de marché vous permettra d’évaluer votre secteur d’activité, vos clients potentiels et vos concurrents. En parallèle, la rédaction d’un business plan précis permet de structurer votre modèle économique, identifier vos besoins financiers et maximiser vos chances de réussite.

Ce document, en plus de vous servir de guide, peut être indispensable si vous avez besoin de convaincre des partenaires financiers. Vous pouvez également utiliser des outils ou des modèles pour simplifier cette étape, mais veillez à ce qu’il soit complet et réaliste.

Les formalités pour créer une micro-entreprise

Créer une micro-entreprise implique plusieurs formalités à suivre pour commencer votre activité en toute légalité. Voici les cinq étapes principales à respecter pour concrétiser votre projet.

Domicilier votre micro-entreprise

Pour une micro-entreprise, il est possible de domicilier l’activité à votre domicile, sous réserve que votre bail, le règlement de copropriété ou les règles d’urbanisme ne s’y opposent pas. Vous devrez fournir une copie de votre justificatif de domicile ou de votre titre de propriété lors de votre déclaration de début d’activité.

Cependant, domicilier votre entreprise chez vous peut poser certains inconvénients. Votre adresse personnelle apparaîtra sur vos documents professionnels (devis, factures, etc.), et cela peut compliquer la séparation entre vie personnelle et professionnelle. Si vous préférez éviter cela, d’autres options sont envisageables, comme l’achat ou la location d’un local commercial, le recours à une société de domiciliation, ou encore l’installation dans une pépinière d’entreprise.

Déclarer votre début d’activité

La déclaration de début d’activité constitue une étape cruciale. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, cette formalité s’effectue via le Guichet unique de l’INPI, qui a remplacé le formulaire P0 auto-entrepreneur. Après avoir créé un compte sur la plateforme, vous devez remplir un formulaire unique, joindre vos justificatifs numérisés, puis soumettre votre dossier. Si celui-ci est complet, l’INPI le transmet aux administrations compétentes pour l’immatriculation.

Une fois la procédure validée, vous recevrez votre extrait K comprenant vos numéros SIREN et SIRET, ce qui vous permettra de commencer officiellement votre activité. Si vous êtes éligible à l’ACRE, pensez à en faire la demande au moment de l’inscription pour bénéficier d’une exonération de 50 % des cotisations sociales durant votre première année.

Créer un espace personnel sur le site des Urssaf

Les micro-entrepreneurs ont l’obligation de déclarer leur chiffre d’affaires périodiquement (mensuellement ou trimestriellement), afin de calculer leurs cotisations sociales. Pour cela, il est nécessaire de créer un compte sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr dès que votre micro-entreprise est immatriculée.

Lors de votre inscription, munissez-vous de votre numéro SIRET et de votre numéro de Sécurité sociale. Ce compte vous permettra de gérer le paiement de vos cotisations, de déclarer vos revenus, de demander le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, ou encore de modifier ou clôturer votre micro-entreprise.

Souscrire aux assurances professionnelles obligatoires

Selon votre activité, certaines assurances peuvent être obligatoires. Par exemple, une assurance de responsabilité civile professionnelle est recommandée pour tous les entrepreneurs, mais elle devient indispensable dans certains secteurs. Les professionnels du bâtiment doivent souscrire une garantie décennale, tandis qu’un chauffeur VTC auto-entrepreneur devra disposer d’une assurance spécifique pour couvrir les risques liés à son activité.

Même si votre activité ne vous oblige pas à souscrire une assurance particulière, il est fortement conseillé de sécuriser votre activité pour limiter les risques financiers liés à d’éventuels dommages ou litiges.

Ouvrir un compte bancaire dédié

Bien que non obligatoire à la création d'une micro-entreprise, l’ouverture d’un compte bancaire séparé devient obligatoire si votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives. Ce compte permet de distinguer les finances personnelles et professionnelles, ce qui simplifie la gestion comptable et administrative de votre micro-entreprise.

Créer une micro-entreprise est une démarche relativement simple grâce aux formalités dématérialisées et simplifiées. Cependant, il est essentiel de suivre ces étapes dans l’ordre et de prendre en compte les spécificités de votre activité pour éviter tout problème administratif ou légal. Une fois ces formalités accomplies, vous serez prêt à développer votre activité sereinement.

Comment ouvrir une SASU ?

La création d’une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) implique plusieurs étapes clés, allant de l’élaboration de votre projet jusqu’à l’immatriculation officielle de votre société. Voici un guide simplifié pour comprendre ce processus.

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Rédaction des statuts de la SASU

Les statuts de votre SASU définissent son fonctionnement et ses caractéristiques essentielles. Pour cela, vous devrez déterminer plusieurs éléments, tels que :

  • la dénomination sociale : le nom de votre société doit être unique et respectueux des règles légales. Il peut refléter votre activité, mais doit également être disponible pour éviter tout conflit juridique.
  • L’objet social : il décrit précisément les activités exercées par votre SASU. Un objet social trop restreint pourrait limiter votre développement, tandis qu’un objet trop vague pourrait poser des problèmes juridiques.
  • Le capital social : fixe ou variable, il est composé des apports en numéraire ou en nature réalisés par l’associé unique. Bien qu’un capital d’un euro soit légalement suffisant, un montant plus élevé est souvent recommandé pour renforcer la crédibilité de votre entreprise.
  • Le siège social : vous pouvez domicilier votre société chez vous, dans une pépinière d’entreprises ou par le biais d’une société de domiciliation. 

Une fois ces éléments définis, les statuts doivent être rédigés et signés. Bien que des modèles soient disponibles en ligne, on vous conseille de faire appel à un expert-comptable ou un professionnel pour éviter les erreurs qui peuvent entrainer des coûts supplémentaires.

Ouverture d’un compte bancaire professionnel et dépôt de fonds

L’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre SASU est obligatoire. Ce compte servira à déposer le capital social. Une fois les fonds déposés, la banque vous remettra une attestation de dépôt, indispensable pour finaliser la création de votre société.

Publication d’une annonce légale

La publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales est une étape obligatoire pour officialiser la création de votre SASU. Cet avis doit inclure des informations essentielles, comme la dénomination sociale, le siège, le capital social et l’identité du président. Rédigez-le avec soin, car toute erreur peut entraîner des frais supplémentaires pour une nouvelle publication.

Dépôt du dossier d’immatriculation

Depuis janvier 2023, toutes les démarches d’immatriculation passent par le Guichet unique de l’INPI. Vous devez constituer un dossier complet comprenant :

  • les statuts signés ;
  • l’attestation de dépôt des fonds ;
  • une copie de votre carte d’identité ;
  • une déclaration sur l’honneur de non-condamnation ;
  • l’attestation de parution de l’annonce légale ;
  • un justificatif de domiciliation ;
  • toute autre pièce utile en fonction de votre activité.

Une fois le dossier validé, vous recevrez votre extrait Kbis, qui atteste de l’existence officielle de votre SASU.

Combien de temps pour créer une SASU ?

La préparation des statuts peut prendre du temps, il est donc plus simple de passer par un expert-comptable ou un professionnel pour s’assurer d’avoir un document conforme juridiquement dans les meilleurs délais. Les démarches administratives peuvent prendre quelques heures ou plusieurs semaines selon si l’activité est artisanale ou non.

Créer une SASU est donc un processus qui demande rigueur et organisation. Faire appel à des experts en création d’entreprise peut grandement simplifier les formalités et vous permettre de vous concentrer sur le lancement de votre activité.

Les étapes clés pour créer une EURL

Les démarches de création d’une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ressemblent fortement à celles d'une SASU. Voici un guide détaillé pour vous accompagner dans ce processus.

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Rédaction des statuts

Les statuts sont le document fondateur de votre EURL. Ils définissent son fonctionnement, ses objectifs et ses règles de gestion. La rédaction peut se faire sous seing privé ou sous forme notariée si des apports immobiliers sont inclus.

Bien qu’il soit possible de rédiger soi-même les statuts, il vaut mieux être accompagné par un expert-comptable pour éviter les erreurs ou omissions qui pourraient entraîner des coûts supplémentaires en cas de modification. Attention également aux modèles trouvés sur internet, souvent inadaptés ou obsolètes.

Les statuts doivent obligatoirement inclure certaines mentions légales : la forme juridique, la dénomination sociale, la durée de vie (maximum 99 ans, renouvelable), le siège social, l’objet social (précis et licite), le montant du capital social, l’évaluation des apports en nature, le nombre de parts sociales, et la date de clôture de l’exercice. D’autres informations, bien que facultatives, peuvent être ajoutées pour préciser les règles de gouvernance ou la répartition des bénéfices.

Montant du capital social

Comme pour la SASU, le capital social minimum pour créer une EURL est de 1 €. Ce faible montant symbolique constitue un avantage de cette forme juridique. Toutefois, un capital trop bas peut nuire à la crédibilité de l’entreprise auprès des partenaires ou investisseurs, et limiter les fonds nécessaires au démarrage, comme l’achat de matériel ou la location de locaux.

Dépôt du capital social

Le capital social doit être déposé sur un compte bancaire professionnel ouvert au nom de l’EURL. Ce compte peut être ouvert dans une banque traditionnelle ou en ligne, ou le dépôt peut être effectué chez un notaire ou à la Caisse des Dépôts et Consignations. Une fois le dépôt réalisé, une attestation de dépôt de fonds est délivrée, indispensable pour finaliser l’immatriculation.

Domiciliation de l’entreprise

Chaque EURL doit avoir un siège social. Plusieurs options s’offrent à vous :

  • domiciliation chez le représentant légal : vous pouvez établir le siège social à votre domicile, mais sous certaines conditions, et pour une durée maximale de cinq ans.
  • Local commercial : l’entreprise peut louer ou acheter un local, bien que cette option soit souvent coûteuse.
  • Société de domiciliation : cette solution permet d’obtenir une adresse professionnelle à moindre coût, généralement accompagnée de services supplémentaires (gestion du courrier, salles de réunion).
  • Pépinière d’entreprises : accessible aux jeunes entreprises, elle offre un accompagnement à moindre coût mais est limitée dans le temps (habituellement trois ans).
Dépôt du dossier de création sur le guichet unique

Le dossier à déposer sur le guichet unique doit notamment contenir :

  • les statuts signés ;
  • l’acte de nomination du gérant (s’il n’est pas inclus dans les statuts) ;
  • l’attestation de parution au journal d’annonces légales ;
  • le certificat de dépôt de fonds ;
  • un justificatif de domiciliation ;
  • les pièces d’identité et l’attestation de filiation ;
  • une déclaration sur l’honneur de non-condamnation du gérant ;
  • toute autre pièce utile en fonction de votre activité.

Si votre activité est réglementée, des documents complémentaires peuvent être requis. Une fois le dossier validé, vous recevrez l’immatriculation de votre EURL via un extrait Kbis, qui officialise la création de votre entreprise.

Bien que la création d’une EURL soit accessible, elle implique des démarches rigoureuses, notamment dans la rédaction des statuts. Vous faire accompagner par les experts de Dougs garantit la conformité et la fluidité du processus, tout en évitant des erreurs coûteuses. Avec une bonne préparation, votre EURL sera rapidement opérationnelle et prête à démarrer ses activités.

Comment débuter en portage salarial en tant que freelance ?

Pour commencer dans le portage salarial, il vous suffit de candidater auprès d’une société spécialisée. En France, plusieurs plateformes proposent ce service, comme ITG, ABC Portage ou Dreamteam. Ces entreprises mettent en relation des freelances avec des missions adaptées à leurs compétences. Pour postuler, vous devrez généralement remplir un formulaire en ligne, joindre un CV et une lettre de motivation. Si votre profil correspond à leurs critères, elles vous contacteront pour vous proposer des missions.

Cependant, le portage salarial s’adresse principalement à des professionnels disposant d’une expertise confirmée et de plusieurs années d’expérience dans leur domaine. Les sociétés de portage privilégient les profils qualifiés capables d’intervenir de manière autonome sur des missions spécialisées. Ainsi, il s’agit rarement d’une option accessible aux jeunes professionnels ou aux freelances débutants. Une expérience préalable en tant que salarié est souvent un atout, car elle témoigne de votre capacité à vous intégrer dans un environnement d’entreprise et à réaliser des missions directement sur site.

Le portage salarial est donc une alternative intéressante pour les freelances expérimentés souhaitant bénéficier d’une Sécurité sociale similaire à celle des salariés, tout en conservant une certaine autonomie dans le choix de leurs missions.

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Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable

Entre deux sessions de conseil client, supervision de bilans comptables, management et formation de ses équipes, elle s’adonne à sa passion : la rédaction de contenus. Elle met sa plume et son expertise au service de sujets de fond sur la création d’entreprise et la comptabilité.

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