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Intérêts courus et non échus : l'essentiel à comprendre

Maha Chakroun
Maha Chakroun
Directrice des opérations
6 min.
DANS CET ARTICLE

Les intérêts courus et non échus représentent des éléments essentiels en comptabilité. Ils interviennent notamment dans l'enregistrement des dettes et créances liées à des emprunts ou des placements. Pourquoi est-il important de bien les comptabiliser ? Comment leur traitement impacte-t-il la transparence financière d'une entreprise ? Cet article explore les différentes facettes des intérêts courus et non échus, de leur définition à leur comptabilisation, en passant par leur calcul et la différence avec les intérêts capitalisés.

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Définition : qu'entend-on par intérêts courus et non échus ?

Les intérêts courus et non échus ou ICNE désignent les intérêts générés par une créance ou une dette qui ne sont pas encore arrivés à échéance. Ces intérêts s'accumulent sur une période donnée, mais ne sont dus que plus tard, au prochain exercice comptable par exemple. Ils peuvent concerner des prêts bancaires, des investissements ou d'autres types de créances financières.

Différence entre les intérêts courus et les intérêts courus et non échus

Bien que ces deux notions soient proches, elles présentent une différence clé :

  • Intérêts courus

Les intérêts courus englobent tous les intérêts accumulés sur une période donnée, qu’ils soient échus ou non échus.

Exemple : si un prêt prévoit un paiement mensuel des intérêts, les intérêts courus incluent ceux de toutes les échéances mensuelles jusqu'à la clôture de l’exercice.

  • Intérêts courus non échus (ICNE)

Les intérêts courus et non échus représentent exclusivement les intérêts accumulés, mais qui ne sont pas encore arrivés à échéance à la clôture de l’exercice.

Exemple : si un prêt prévoit un paiement trimestriel des intérêts, les intérêts courus non échus à la fin du mois de décembre incluent uniquement les intérêts dus pour la partie de décembre non encore échue (jusqu’au 31 mars, par exemple).

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Comment enregistrer les intérêts courus et non échus ?

Les ICNE doivent être correctement enregistrés en comptabilité pour avoir une vision exacte de la santé financière de l'entreprise. Leur enregistrement suit un processus précis.

  • Dans le compte de résultat : créer une ligne spécifique pour les ICNE, qui seront enregistrés comme charges financières.
  • Dans le bilan : inscrire ces intérêts sous la rubrique "passif" du bilan.
  • Lors du paiement ou de l'encaissement : lorsque les intérêts sont effectivement réglés ou perçus, le montant des ICNE doit être transféré du compte de résultat vers le compte de trésorerie ou de banque.
  • Mise à jour du bilan : quand les intérêts sont constatés, ça sort du bilan passif pour aller directement dans le compte du résultat.
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Checklist

Comment comptabiliser les intérêts courus et non échus ?

Comptabilisation des intérêts courus et non échus sur emprunt

Les intérêts courus et non échus sur emprunt doivent être enregistrés à la date de clôture de l'exercice.

L’écriture comptable à passer est la suivante :

  • Débit : Compte 66116 - Intérêts des emprunts et dettes assimilées, pour le montant des intérêts courus, car il s'agit d'une charge financière liée à l'exercice.
  • Crédit : Compte 16884 - Intérêts courus sur emprunts, qui correspond à une dette figurant au passif du bilan, représentant les intérêts dus, mais non encore réglés.

Comptabilisation des intérêts courus à recevoir

Lorsqu'une entreprise est créancière, elle est en droit de percevoir des intérêts non encaissés à la date de clôture de l’exercice. Ces montants doivent être enregistrés conformément au principe de rattachement des produits à l'exercice.

L’écriture comptable correspondante est la suivante :

  • Débit : Compte 5188 - Intérêts à percevoir, pour enregistrer une créance à l’actif du bilan. Ce compte représente les intérêts dus à l’entreprise, mais non encore encaissés.
  • Crédit : Compte 768 - Autres produits financiers, pour reconnaître un produit financier rattaché à l’exercice concerné.

Pourquoi c'est important de comptabiliser les ICNE ?

La comptabilisation des ICNE est cruciale pour plusieurs raisons.

  • Transparence financière : elle offre une image fidèle des situations financières de l'entreprise.
  • Conformité légale : le respect des normes comptables, telles que le Plan Comptable Général (PCG) en France, est obligatoire pour assurer la régularité des comptes.
  • Prise de décision éclairée : des comptes exacts permettent aux dirigeants de prendre des décisions stratégiques basées sur des données financières fiables.

À quel moment calculer les intérêts courus et non échus ?

Le calcul et l'enregistrement des intérêts courus et non échus doivent généralement intervenir à la clôture de l'exercice comptable. Celle-ci a lieu le 31 décembre pour de nombreuses entreprises en France. Cette étape est essentielle pour respecter le principe de rattachement des charges et des produits à l'exercice concerné.

Comment calculer les intérêts courus non échus ?

Pour calculer les intérêts courus et non échus, voici les étapes à suivre :

  1. Déterminer le taux d'intérêt : il s'agit du taux appliqué pour le calcul des intérêts. Celui-ci peut être fixe ou variable et est généralement exprimé en pourcentage.
  2. Fixer la période d'intérêt : il convient de définir la durée sur laquelle les intérêts doivent être calculés. Cette période peut être quotidienne, mensuelle ou annuelle, selon le contrat.
  3. Calculer le montant des intérêts : la formule de calcul des intérêts courus non échus est la suivante : ICNE = (Capital x Taux d'intérêt x Période d'intérêt) / Nombre de jours dans l'année civile

Exemple illustré :

Imaginons un emprunt de 15 000 € à un taux d'intérêt de 4 % sur une période de 3 mois. Pour calculer les intérêts courus non échus, voici la méthode à suivre :

  1. Capital : 15 000 €
  2. Taux d'intérêt : 4 % (soit 0,04 en valeur décimale)
  3. Période d'intérêt : 3 mois (période de calcul des intérêts)
  4. Nombre de jours dans l'année civile : 365 jours (ou 360 jours, selon la convention choisie)

La formule sera donc la suivante :

ICNE = (15 000 x 0,04 × 3) / 12 = 150 €

Dans cet exemple, les intérêts courus non échus pour une période de 3 mois s'élèveraient donc à 150 €.

Différence entre les intérêts courus non échus et les intérêts capitalisés

Définition des intérêts capitalisés

Les intérêts capitalisés désignent les intérêts qui ne sont pas immédiatement réglés ou perçus, mais qui sont ajoutés au montant principal de la dette ou de l'investissement. Cela signifie que, au lieu d'être payés à la fin de la période, ces intérêts s'accumulent et viennent augmenter le capital de la créance ou de la dette. Cette pratique est courante dans les prêts à long terme ou les projets d'investissement, notamment dans le cas des intérêts composés.

Exemple de capitalisation des intérêts :

Une entreprise emprunte 100 000 € à un taux d’intérêt de 5 % par an et que les intérêts ne sont pas payés immédiatement, mais sont ajoutés au capital. À la fin de la première année, l’entreprise devra payer 105 000 €, car les 5 000 € d’intérêts seront intégrés au capital.

Comparaison avec les ICNE

Contrairement aux ICNE, les intérêts capitalisés ne sont pas payés immédiatement, mais sont ajoutés au capital principal de l'emprunt ou de l'investissement. Cela a pour effet de modifier le montant du capital au fur et à mesure que les intérêts s’accumulent.

Comptabilisation : Les intérêts capitalisés ne sont pas comptabilisés en tant que charges ou produits immédiatement. Ils sont ajoutés au capital de la dette ou de l'investissement, augmentant ainsi le montant total à rembourser.

FAQ sur les intérêts courus et non échus

En quoi consiste les intérêts courus non échus ?

Les intérêts courus et non échus désignent les intérêts accumulés sur une dette ou une créance, mais qui ne sont pas encore arrivés à leur échéance. Ils doivent être comptabilisés à la clôture de l'exercice, même s'ils ne sont pas encore payés ou reçus, afin de refléter précisément la situation financière de l'entreprise.

Comment comptabiliser les ICNE ?

Pour comptabiliser les intérêts courus non échus (ICNE), il existe des comptes spécifiques à utiliser selon que l'entreprise est créancière ou débitrice.

Créances (si l'entreprise est créancière) : le compte 5188 - Intérêts à percevoir est utilisé pour enregistrer les créances liées aux intérêts courus.

Dettes (si l'entreprise est débitrice) : le compte 16884 - Intérêts courus sur emprunts est utilisé pour enregistrer les dettes relatives aux intérêts courus. Ces montants doivent ensuite être transférés en fonction du paiement ou de l’encaissement.

Quelle est la différence entre ICNE et charges constatées d’avance ?

Les charges constatées d’avance et les ICNE sont toutes deux des écritures comptables qui concernent des éléments futurs, mais leur nature et leur traitement diffèrent :

Les ICNE sont des intérêts accumulés, dus, mais non encore échus à la clôture de l'exercice. Ils doivent être enregistrés dans le compte de résultat.

Les charges constatées d’avance sont des charges payées à l’avance (exemple : une assurance réglée pour plusieurs mois à venir), et elles sont réparties sur la période concernée. Elles sont inscrites en actif du bilan et amorties sur la durée de la couverture.

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Maha Chakroun
Maha Chakroun
Directrice des opérations

Maha est directrice des opérations. Chez Dougs, elle pilote le pôle formation des comptables et assure la coordination des opérations entre les différents services, garantissant une fluidité et une efficacité optimale.

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