La meilleure façon de se mettre à son compte en 2019
Se mettre à son compte est l’une des solutions pour satisfaire sa vie professionnelle. Et si c’était le moment de créer une entreprise ? Mais comment s’y prendre ?
Se mettre à son compte nécessite du temps de réflexion
Avant de vous lancer, pas de précipitation, uniquement de la réflexion sur votre projet. Pour faire simple, testez votre idée un maximum de fois autour de vous et obtenez l’agrément de votre entourage direct.
Nous ne traitons pas dans cet article du choix du métier. Ni pour se mettre à son compte, ni pourquoi travailler pour soi. Mais plutôt de la forme juridique et du timing.
Où élire domicile pour sa première entreprise ?
Se mettre à son compte à domicile constitue souvent la meilleure solution pour se lancer. En effet, fiscalement parlant, vous pouvez déduire de l’activité de votre entreprise des frais pour hébergement de votre siège social. Autre avantage, vous recevrez le courrier directement sans bouger. Et si vous recherchez un peu d’environnement, il vous est possible dans les toutes les villes d’aller dans un espace de coworking rencontrer d’autres personnes. Il est bon de vaincre l’isolement qui guette tout créateur et dirigeant.
Penser au prévisionnel avant de créer son entreprise
Dans certains cas, vous aurez besoin de financements. En effet, en achetant un fonds de commerce nécessitera sans doute un prêt auprès d’une banque. De fait, avec des investissements importants, vous n’aurez pas d’autre choix que de réaliser un prévisionnel, connu parfois sous le nom de business plan.
Travailler à son compte – Quel statut choisir
Tout d’abord, allons à l’essentiel. Quel est la meilleure situation pour se mettre à son compte ? Et bien, c’est relativement simple, il faut être chômeur ! En effet, la France a plébiscité la protection des salariés à tel point que nous disposons actuellement de la plus longue durée d’indemnités en Europe (et sans doute dans le monde). Bref, pour ceux et celles qui souhaitent créer leur propre entreprise, c’est le nirvana ! En effet, Pôle Emploi vous propose de vous indemniser pour la même durée et pour le même montant que si vous restiez chômeur. Donc, la situation est simple : vous pouvez vous mettre à votre compte et continuer à toucher le chômage. Bien évidemment, à la condition de bien choisir votre statut social, fiscal et juridique.
Le statut d’autoentrepreneur pour se mettre à son compte
Il s’agit d’un grand classique. Tout le monde se dit que la simplicité de la micro entreprise est nécessairement une bonne chose pour se lancer. Pas de grande difficulté fiscale par rapport aux autres modes. Ce n’est pas faux complètement mais cela n’est certainement pas vrai la plupart du temps. En effet, pour rappel, le micro entrepreneur doit déclarer son chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement sur le site officiel. Ce chiffre d’affaires est taxé après abattement fixe dont le taux varie en fonction du métier choisi. Mais le gros problème réside dans l’impossibilité de déduire la moindre charge. Ainsi, un autoentrepreneur peut très bien dépenser plus d’argent qu’il n’en gagne et être quand même imposé !
Autre point : dès que vous avez des recettes, le montant de vos indemnités auprès de Pôle Emploi sera réduit.
Finalement, la micro entreprise peut être un excellent moyen de départ vers une nouvelle vie mais elle constitue rarement un support de vie à long terme.
Etre gérant d’EURL ou de SARL pour se mettre à son compte
La SARL ou l’EURL (à ne pas confondre avec l’EIRL) est une société commerciale vous assurant une très bonne protection patrimoniale. En effet, votre patrimoine privé est totalement protégé à l’exception des charges sociales de la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants) ex RSI qui demeurent des charges personnelles en cas de pépin. Très longtemps plébiscitée, la SARL est en train de céder le pas à la SAS, plus moderne et surtout non assujettie au RSI. Cependant, cela ne serait pas complet d’aborder la SARL en omettant le coût social moins élevé du RSI. Hormis les 2 premières années où le coût social est généralement plus élevé que dans une SAS, les charges sociales d’une SARL sont en règle général presque 2 fois moins cher par rapport à une SAS. Complexité ou coût : que faut il choisir ? Solution dans la conclusion.
Enfin, la différence avec l’entreprise individuelle ou la micro entreprise, vous devez procéder à la création de la société. Mais avec des coûts de moins en moins élevés de création de société comme 150 euros par exemple, il serait dommage de s’en priver.
Monter une SASU pour travailler à son compte
La SASU ou SAS est devenue à juste titre un classique pour les créateurs. C’est tout à fait justifié. En effet, c’est une société idéale pour percevoir Pôle Emploi et des dividendes de façon cumulative. C’est également la seule source juridique pour ne payer aucune cotisation sociale tant que vous ne vous rémunérez pas. Ce n’est pas le cas de la SARL où vous devez payer au moins 1600 euros la première année et plus du double sans vous rémunérer et en ayant quand même l’ACRE.
Pour la SAS ou la SASU, il y a obligation de créer une société au registre des commerces et des sociétés. Pas de panique, les prix de création sont désormais bas (150 euros chez Dougs par exemple) et permettent une véritable séparation entre votre patrimoine privé et professionnel.