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Comment calculer et optimiser son rendement locatif en 2024 ?

Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable
13 min.
DANS CET ARTICLE

Vous avez décidé de développer votre patrimoine immobilier ? Bonne idée ! La difficulté est maintenant de savoir sur quels biens investir. Autrement dit, comment calculer la rentabilité d'un bien immobilier ? Pour cela, quelques indicateurs financiers tels que le rendement locatif ou le taux de rendement interne vous seront d’une grande utilité. Voyons comment calculer la rentabilité d’un appartement ou d’une maison.

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Définition : qu'est-ce que le rendement locatif ?

Le rendement locatif, c’est un indicateur clé de la performance de votre investissement immobilier. Il s’agit du rapport entre les loyers encaissés et l’investissement réalisé pour les obtenir. Évidemment, plus le rendement locatif est élevé, plus l’investissement est rentable.

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Pourquoi est-il important d'évaluer le rendement locatif avant d'investir dans un bien immobilier ?

Vérifiez bien le rendement locatif de votre investissement avant de vous lancer. Ceci, afin de privilégier les investissements présentant un potentiel satisfaisant. Un rapide calcul peut vous permettre de savoir s’il est opportun ou non de vous positionner sur un bien immobilier. 

Comment ? En comparant le rendement escompté de votre bien à la moyenne du secteur, vous saurez s’il s’agit d’une bonne affaire potentielle. Un bien avec un taux de rendement inférieur à la moyenne peut être un signe que vous faites l’acquisition à un prix potentiellement trop élevé.

Comment savoir si un bien locatif est rentable ?

On sort un peu du sujet de la rentabilité. Mais ça vaut la peine d’aborder celui de la trésorerie. 

La situation idéale est celle dans laquelle votre investissement s’autofinance. C'est-à-dire que les loyers perçus couvrent tous les besoins générés par le biens : échéances d’emprunt, charges locatives, impositions, frais de gestion, etc.

Si le cash flow est positif, donc si l’investissement crée de la trésorerie, c’est encore mieux ! 

Dans un contexte de taux relativement élevés, cela devient plus rare.

Évidemment, vous aurez une idée de la rentabilité du bien en calculant l’indicateur financier vu plus haut.

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Checklist

Quel est le bon taux de rendement locatif ?

C’est là que ça se corse.

Clairement, plus le taux de rendement est élevé, mieux c’est. Mais il n’a de sens que si vous le comparez à des taux moyens obtenus par d’autres investisseurs.

Et ce taux varie selon les caractéristiques du marché immobilier dans la ville de votre investissement. Certes, les loyers sont très élevés à Paris et dans les plus grandes villes de France. Mais l’investissement suit généralement le même chemin. Donc ne vous attendez pas forcément à y trouver les taux les plus élevés. 

De plus, le taux à rechercher dépend aussi de vos objectifs. S’il s’agit de réaliser un placement à long terme, vous pouvez vous satisfaire d’un taux légèrement inférieur. Tandis que si vous recherchez un retour sur investissement très rapide ou des compléments de revenus à moyen terme, il faut rechercher des taux plus élevés. Ce qui risque aussi de vous conduire vers des investissements plus risqués.

Quel est un bon rendement locatif net ?

On considère généralement que le rendement locatif est satisfaisant lorsqu’il est compris entre 5 et 10% par an. 

Sachant que le taux de rendement locatif moyen en France est légèrement inférieur à 6%.

Ce seul indicateur n’est toutefois pas suffisant pour choisir d’investir ou non sur un bien.

Il peut être utile de le comparer avec la VAN (valeur actuelle nette) ou le TRI (taux de rendement interne). Et surtout, soyez attentif aux flux de trésorerie, car c’est le paramètre qui peut faire écrouler votre projet si les anticipations ne sont pas les bonnes.

Investissement immobilier locatif: comment calculer la rentabilité d'un achat immobilier ?

Comment calculer une rentabilité brute locative ?

La formule pour calculer le rendement locatif brut est la suivante : loyer annuel prévu / coût d’acquisition du bien x 100

Voici un exemple pour illustrer ceci :

Prix d’achat = 200 000 euros

Frais liés à l’acquisition = 15 600 euros

Loyers prévus = 900 euros mensuels hors charges locatives

Rendement locatif brut = (900 x 12) / (200 000 +15 600 ) x 100 = 5%

Il est possible d’affiner le calcul en tenant compte des charges récurrentes liées au bien. On est alors sur une rentabilité locative nette.

Rendement locatif net = (loyer annuel prévu - charges non récupérables - impôts fonciers) / coût d’acquisition du bien x 100

A la suite de notre exemple, les paramètres suivants sont à prendre en compte :

Taxes foncières = 1200 euros / an

Charges non récupérables (copropriété/syndic, assurance immeuble, frais de gestion, etc.) = 1000 / an

Rendement locatif net = (900x12 - 1200 - 1000) / 215 600 x 100 = 3.99%

Pour aller plus loin dans ce calcul, vous pouvez intégrer l’impact fiscal personnel engendré par l’activité locative. Le calcul peut être alors plus complexe. Mieux vaut vous adresser à un professionnel pour vous aider dans ce cas.

Comment avoir 10% de rentabilité ?

10% est un très bon taux de rendement locatif. L’obtenir nécessite d’être très exigeant sur le choix du bien immobilier.

On est alors tenté de se diriger vers de très grandes villes qui offrent des loyers généralement plus élevés. Ces marchés sont généralement très tendus et la demande locative est supérieure à l’offre de logement. Bon plan pour vous. Toutefois, la contrepartie de cela est généralement des coûts d’acquisition bien supérieurs, qui au final font chuter le taux de rendement.

Dans des plus petites villes, la moindre tension sur la demande risque de faire baisser les loyers et accroître les périodes de vacances locatives (absence de locataires). Mais les prix sont également plus abordables.

Il faut parvenir à trouver le juste équilibre entre ces paramètres. Certains magazines publient chaque année la rentabilité des investissements immobiliers par ville. Ce peut être un indicateur pour votre investissement.

D’ailleurs selon sa nature (location meublée touristique, location longue durée, etc.), les taux de rendement et les risques peuvent significativement varier.

Point de vigilance : les charges de copropriété. Dans certains grands ensembles immobiliers, elles peuvent être très lourdes. Cela risque de limiter le montant des loyers car les locataires doivent assumer une part de ces charges et n’ont généralement pas un budget illimité. De surcroît, ces ensembles comportent souvent de très nombreux biens aux caractéristiques identiques. Si vous souhaitiez revendre, il y a fort à parier que vous vous trouveriez en concurrence avec plusieurs de vos voisins. Ce qui peut encore tirer le prix vers le bas. 

Quel investissement locatif rapporte le plus ?

C’est très variable selon les villes et les caractéristiques de votre logement, mais aussi en fonction de votre budget.

Sur les investissements plus réduits et selon l’emplacement, les garages et autres stationnements peuvent être une bonne alternative. Ils sont peu contraignants, peu risqués et moins coûteux.

Dans certains territoires, la location saisonnière peut être une bonne option. Tandis que dans d’autres, la location nue prendra l’avantage. Ou la location meublée de moyenne / longue durée.

Vous l’aurez compris, impossible de répondre de manière aussi vaste à cette question.

Vous pouvez également vous tourner vers les résidences étudiantes ou les résidences séniors.

Notre conseil : avant de signer l’achat, faites votre étude de marché !

Comment optimiser votre rendement locatif ?

Bien choisir son emplacement est la première condition. Dans la bonne ville, dans un quartier dynamique avec toutes les commodités, vous mettez toutes plus de chances de votre côté.

Améliorer le rendement locatif net peut passer par la réduction de vos charges. Faites jouer la concurrence sur l’assurance, sur le financement du bien, gérez vous même les entrées/sorties, etc. Avec moins d’intermédiaires, vous augmentez votre rentabilité.

Veillez à optimiser votre fiscalité. Moins pour l’administration fiscale signifie plus pour vous ! Et cela peut passer par une bonne forme juridique pour votre projet.

Quel statut juridique pour optimiser votre rendement locatif ?

Toutes les solutions sont envisageables. Et c’est la nature de votre projet ainsi que vos contraintes personnelles qui vous guideront dans ce choix.

Si vous êtes sur une location meublée, le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) bénéficie encore pour le moment de nombreux avantages. Mais ces derniers sont à rapprocher des conséquences fiscales sur votre impôt personnel.

D’autres possibilités s’offrent à vous pour votre investissement locatif : Société civile immobilière (SCI) à l’IR ou à l’IS selon la nature de la location envisagée, SARL/EURL ou SAS/SASU, ou encore détention du bien en direct par les personnes physiques…

Notre conseil : toujours faire des simulations de l’impact fiscal, sur la société et sur vous-même, avant de décider. Votre situation du point de vue du statut social est également à prendre en compte

Les pièges à éviter dans l'investissement locatif et comment les éviter ?

Tout d’abord, ne laissez pas votre cerveau vous jouer des tours en raison de quelques biais cognitifs bien connus dans la finance. 

Quand on se lance pour la première fois, on peut avoir tendance à voir l’investissement plus beau qu’il ne l’est car on est pressé de débuter. Ou pécher par excès de confiance.

Pour éviter ça, appuyez-vous sur des données objectives et chiffrées. Rien de mieux que de mener une étude de marché. Informez vous avant de réaliser votre acquisition. Les sites de petites annonces seront précieux.

Ensuite, souvenez vous que vous n’investissez pas pour votre propre habitation. Donc les critères qui sont les vôtres ne seront pas forcément ceux de vos futurs locataires. On ne recherche pas ici le coup de cœur, donc il faut rester dans le domaine du très rationnel et ne pas se précipiter.

Puis, pensez à la revente dès l’achat. Même si ce n’est pas votre projet au moment de l’achat. Si un changement de situation personnelle se profilait et que vous deviez revendre rapidement, vous ne seriez pas pris au dépourvu. Négociez l’absence de pénalités de remboursement anticipé par exemple. Essayez d’estimer le potentiel de revente du bien dès le départ. 

Surévaluation du bien

Ce serait une erreur préjudiciable car elle nuirait fortement à la rentabilisation de votre investissement.

Pour éviter cela, n’hésitez pas à demander l’avis d’investisseurs de votre entourage.

Confirmez cela avec une analyse des prix du secteur. Les annonces en cours sur les sites au moment de votre opération vous y aideront. Vous pouvez également utiliser certains sites immobiliers proposant des estimations de prix en direct. En réaliser sur plusieurs sites vous permet d’obtenir une moyenne.

Autre source d’information essentielle : les dernières transactions réalisées que vous pouvez désormais consulter en ligne. Cela donne une idée concrète du prix final des biens vendus. Car les annonces en ligne peuvent faire l’objet de négociations dont vous n’êtes pas informé.

Évidemment, consulter des professionnels de l’immobilier (agents, notaires…) vous aidera à valider vos hypothèses de prix.

Négliger l'importance de l'emplacement

Comme pour un commerce, rien n’est plus important que l’emplacement. Car s’il y a bien une chose que vous ne pourrez pas changer, c’est celle-ci !

Il doit être en lien avec la nature de la location projetée et la clientèle visée.

Si votre cœur de cible est l’étudiant, veillez à investir dans une ville avec des pôles universitaires bien développés. Si possible, à proximité des écoles ou des transports pour y accéder.

S’il s’agit d’une clientèle de touriste, on recherche la proximité des lieux d’intérêts pour les visites dans des villes qui attirent ces derniers, vers des quartiers dynamiques.

Vous avez saisi le principe, restons-en là sur les exemples.

Conclusion : le bon endroit, pour le bon client, pour le bon budget.

Sous-estimer les coûts de maintenance

Attention aux travaux éventuels et autres coûts liés à la transaction. Ne les sous-estimez surtout pas. Car cela peut entamer votre rentabilité. Mais surtout, cela peut conduire à d’importantes difficultés de trésorerie ultérieures. Des travaux non budgétés peuvent vous contraindre à revendre si jamais vous êtes juste en tréso.

Faites vous accompagner de professionnels si vous n’avez pas l’oeil averti sur les travaux à réaliser et leurs chiffrages.

Et ne négligez pas les coûts liés à la propriété de l’immeuble : syndic, assurance, entretien des communs, salaires des gardiens, entretien des ascenseurs, etc. Cela peut vite devenir un gouffre. Surtout si le gardien en question décide de prendre sa retraite : indemnités substantielles à prévoir !

Voyez aussi le coût des équipements du logement, selon l’activité : électroménager, mobilier, etc.

Oublier les périodes creuses

Soyons factuels : dans la plupart des villes, les locataires ne vont pas s'enchaîner sans un seul jour de vacance locative. Il faut en tenir compte. 

Peut être aurez vous quelques travaux à réaliser avant de remettre en location, ou bien le locataire précédent rendra le bien dans une période où il sera plus compliqué de trouver à nouveau quelqu’un ? Sur les petites surfaces, il n’est pas rare d’avoir des étudiants. Il faut prévoir que durant les vacances d’été, le bien soit vide. Option ? Une location saisonnière sur cette période ?

N’oubliez pas d’évaluer ces aléas, car ils influent sur votre trésorerie et sur votre rentabilité.

Les facteurs influençant le rendement locatif

L'emplacement du bien immobilier

L’emplacement du bien est essentiel. Il doit être corrélé avec la clientèle à laquelle vous comptez vous adresser. 

Selon les tensions sur le marché immobilier local, le prix des loyers pourra être très variable. Et avec lui, le prix moyen du mètre carré sur le secteur.

La qualité et les caractéristiques du logement

La qualité de votre bien est primordiale. 

L’équipement proposé doit être en adéquation avec la clientèle souhaitée. Une simple kitchenette pourra suffire dans un studio pour étudiant. 

Mais si vous comptez séduire une clientèle plus haut de gamme que ce soit en courte ou longue durée, il faudra envisager votre logement différemment. Emplacement plus côté, équipements et mobiliers plus qualitatifs, etc.

Le marché locatif local

Votre propre investissement sera contraint par son marché. Les prix des loyers alentour, sur des biens similaires donnent une idée de ce que doit être le vôtre.

Avant de faire une offre de prix et de fixer votre loyer, une étude attentive du marché de votre investissement est nécessaire.

Cela vous permettra de déterminer la clientèle ciblée, le prix, les équipements nécessaires, les modalités de location.

Rendement locatif et fiscalité

Comprendre l'impact de la fiscalité sur le rendement locatif

Pour calculer votre rendement locatif net, l’idéal est de prendre en compte l’impact de votre fiscalité personnelle. Dans la mesure où le calcul de votre rendement locatif sera effectué en retranchant notamment vos impôts des loyers perçus, votre fiscalité aura forcément une incidence sur votre rentabilité.

Conseils pour optimiser sa fiscalité locative

Il faut choisir le statut en adéquation avec la nature de votre projet, avec vos contraintes fiscales et sociales. Réalisez des simulations chiffrées afin de mesurer l’impact de l’option retenue sur votre impôt personnel et sur celui de la société. Nous vous conseillons de vous rapprocher d’un expert comptable pour cela.

Est-il obligatoire d'avoir un expert-comptable pour la gestion de vos biens immobiliers ?

Le recours à un expert-comptable n’est pas obligatoire.

Néanmoins, la réglementation fiscale et comptable est très complexe et très mouvante, en particulier sur les activités immobilières. Donc à moins de maîtriser le sujet à 100%, mieux vaut ne pas se passer des services d’un expert. Surtout que chez Dougs, votre SCI ne vous coûtera que 29 euros HT par mois.

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Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable

Entre deux sessions de conseil client, supervision de bilans comptables, management et formation de ses équipes, elle s’adonne à sa passion : la rédaction de contenus. Elle met sa plume et son expertise au service de sujets de fond sur la création d’entreprise et la comptabilité.

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