Comment se calcule la plus-value immobilière en résidence principale et secondaire ?
Cas de la résidence principale
Un propriétaire qui vend sa résidence principale bénéficie d’une exonération totale de l’impôt sur la plus-value. Cette exonération s’applique automatiquement, sans condition de durée de détention, à condition que le logement ait été occupé en tant que résidence principale au moment de la vente.
Si le bien a été transformé en résidence secondaire ou s’il est resté inoccupé trop longtemps avant la vente, l’administration fiscale peut considérer qu’il ne s’agit plus d’une résidence principale et remettre en cause l’exonération.
Cas des résidences secondaires et des biens locatifs
Contrairement à la résidence principale, les plus-values issues de la vente d’une résidence secondaire ou d’un bien locatif sont soumises à l’imposition standard de 36,2 %. Les abattements pour durée de détention permettent toutefois de réduire la base imposable, avec une exonération totale après 30 ans.
Frais et dépenses déductibles du calcul
Pour réduire l’impôt sur la plus-value, certaines dépenses peuvent être déduites du prix d’acquisition :
- Frais de notaire et droits d’enregistrement : un forfait de 7,5 % peut être appliqué si aucun justificatif n’est fourni.
- Travaux de rénovation ou d’amélioration : sous réserve qu’ils aient été réalisés par une entreprise et justifiés par des factures.
- Frais d’agence immobilière si ces derniers ont été réglés par le vendeur.
Combien de temps pour ne pas payer de plus-value sur la résidence principale ?
La résidence principale est totalement exonérée d’impôt sur la plus-value immédiatement, quel que soit le nombre d’années pendant lesquelles elle a été détenue.
En revanche, pour une résidence secondaire ou un investissement locatif, il faut attendre 22 ans pour ne plus payer d’impôt sur le revenu et 30 ans pour être exonéré des prélèvements sociaux.
Que se passe-t-il en cas de vente d’un bien hérité ?
Lorsqu’un bien est hérité, la plus-value est calculée sur la base de la valeur déclarée dans l’acte de succession. Si la vente a lieu rapidement après l’héritage et au même prix, aucune plus-value n’est constatée, et donc aucun impôt n’est dû.
En revanche, si le bien prend de la valeur avant la revente, la plus-value peut être imposée selon les règles classiques, avec une exonération possible après 30 ans de détention.