Une des problématiques essentielle dans la vie d'un gérant d'EURL ou SARL, c'est l'optimisation de votre rémunération. En EURL comme en SARL, en tant que gérant majoritaire vous êtes un Travailleur Non Salarié, TNS. On étudie toutes les possibilités pour optimiser ta rémunération au sein de ton entreprise. Patrick, expert-comptable et cofondateur de Dougs, vous explique tout ce que vous devez savoir pour optimiser votre rémunération de gérant d'EURL ou de SARL. C'est parti !
Retranscription de la vidéo "Gérant EURL ou SARL - Comment gagner plus !"
Tu es gérant majoritaire d'une SARL, tu es gérant majoritaire d'une EURL, tu es ce qu'on appelle un travailleur non salarié et tu te poses des questions sur ta rémunération ? Parce que quand la société est capable de générer ça comme revenus, finalement il ne reste plus que ça à la fin. Alors quelque part, est ce que tu te poses pas des questions ? Est ce que tu ne te dis pas que la rémunération et les dividendes ne sont pas les seuls moyens de te rémunérer au sein de ta SARL ou de ton EURL ? Ce que je te propose, c'est d'étudier toutes les possibilités pour justement améliorer tes revenus tout en diminuant les charges sociales, ton impôt sur le revenu et la CSG. Ce que je te propose, c'est de le faire maintenant. Alors oui, oui, c'est toujours un peu compliqué de se dire quand j'ai quelque chose qui fonctionne bien, est ce qu'on doit changer quelque chose encore en plus parce que c'est déjà suffisamment compliqué ? Ce que je vais te proposer comme conseil, c'est de le faire graduellement et de le faire comment ?
Et bien, à travers l'optimisation de la rémunération d'un gérant majoritaire TNS, travailleur non salarié d'une SARL ou d'une EURL de façon très concrète, voilà tout le sommaire : notes de frais, indemnités kilométriques, rétribution, dividendes, comptes courants, épargne salariale. Et un petit mot sur l'outil assez rapidement. Bonjour, je m'appelle Patrick, je suis expert comptable. Je suis le cofondateur de la société d'expertise comptable et ce que je propose, c'est de commencer tout de suite par la première partie.
Avant d'optimiser sa rémunération
Alors avant de commencer, avant de commencer, et bien on va faire un petit préalable. Quelque chose de super simple, quelque chose qui va vous permettre de pouvoir comparer ce qui est comparable, notamment si vous êtes en EURL à l'impôt sur les sociétés ou en SARL à l'impôt sur les sociétés. Et bien il faut comprendre que plus vous allez augmenter vos revenus, plus votre impôt sur les sociétés va diminuer. C'est très important de bien comprendre ça parce que c'est ça qui permet ensuite de faire des comparaisons sur des rémunérations qui viennent avant impôt sur les sociétés et qui diminuent du coup l'impôt sur les sociétés et celles qui viennent après impôt sur les sociétés, comme les dividendes par exemple. Alors on y va, c'est parti et on commence tout de suite par les notes de frais.
Gérer les notre de frais
C'est quoi une note de frais ? Ce sont des charges, des dépenses que tu as engagées pour le compte de la société. Bon, alors une fois dit cela, on va essayer de prendre quelques exemples. En fait, il y a trois périodes pour faire des notes de frais. La première, c'est lorsque la société n'existe pas. Oui, j'ai bien dit lorsque ta société n'existe pas parce qu' avant de créer ta société, et bien tu as dépensé très certainement de l'argent pour pouvoir imaginer, créer, trouver effectivement les astuces qui allaient permettre de créer ta société. Bon, ça peut être quoi ? Ça peut être de la documentation, ça peut être de la formation, ça peut être des allers retours en TGV, en métro, en avion, en voiture, etc. Pour aller voir de futurs concurrents, pour aller voir de futurs collègues, pour aller voir des prescripteurs, pour aller voir des franchiseurs, pour aller voir des franchisés. Bref, on peut véritablement se déplacer, c'est des notes de restaurant, etc. Tous ces frais, c'est toi qui les a payés et je rappelle en fait, tu vas créer une société, c'est à dire une personne morale différente de toi qui aura la forme de EURL ou de SARL et tu vas te dire mais est ce que c'est normal que ce soit moi qui le prenne à mon compte ? Si la société avait existé, elle l'aurait bien pris pour elle-même. Donc moralité de l'histoire, deux astuces. La première, imagine le nom de ta future société et demande des factures au nom de ta future société, notamment si tu fais des frais de déplacements en avion par exemple. Si tu n'as pas fait de facture, prends en compte tout ce que tu as pu faire et que tu as dépensé, donc achète toi une petite chemise en papier, mets tes factures à l'intérieur. Si elles sont électroniques conserve les bien dans un dossier, ça te permettra notamment au moment de la création, de les remettre. Je disais que certains d'entre vous se posent comme question de savoir : mais ma société ne va pas voir d'argent, pourquoi est-ce que je vais commencer à lui mettre des charges ? J'ai bien dit, d'inscrire ces notes de frais, je n'ai pas dit de les rembourser les notes de frais, c'est deux choses qui sont différentes. Je me rappelle encore une fois de plus la société c'est la société et toi c'est toi. Moralité de l'histoire tu peux très bien faire des notes de frais. Ces notes de frais vont venir dans ce qu'on appelle un compte courant d'associé. C'est-à -dire que c'est une dette que la société va devoir payer. Si la société a de l'argent, elle pourra te les rembourser directement. Si elle n'a pas d'argent, et bien elle pourra te rembourser au bout d'un mois, trois mois, six mois, un an, deux ans, dix ans, 90 ans, on peut tout imaginer. Bref, en fait, il y a bien un distinguo entre je fais mes notes de frais et le moment où je me les rembourse. Réfléchis bien, tu vas voir. Il y a plein de choses qui peuvent être faites et toutes ces dépenses, elles peuvent être reprises dans le cadre de la création de la société. Ce qui va te permettre d'augmenter bien évidemment ton compte courant. Et on va voir effectivement quels sont les impacts.
Deuxième période, c'est au moment où on crée sa société. La société se crée et très rapidement, tu peux décider, notamment pour aider ta société à démarrer, et bien d'utiliser une partie de ton mobilier, d'utiliser ton téléphone, d'utiliser un certain nombre de choses. Je sais que beaucoup d'entre vous disent "non, mais c'est normal, ça m'appartient déjà". Je rappelle, il y a la société, il y a vous. Rien ne vous interdit, au contraire, de dire si la société n'avait pas de téléphone à sa disposition de façon gratuite et serait bien obligé d'en acheter. Donc ce que je vous propose de faire, c'est de faire toute une liste de tout ce que vous voulez faire, le mettre sur une facture, une facture de particulier à société, donc pas de TVA, un prix d'occasion bien évidemment. Si vous avez le dernier iPhone, vous pouvez le vendre toujours en prix d'occasion. N'allez pas mettre le prix neuf. Et si votre iPhone ou votre Android a 5 ans, n'allez pas trouver un prix supérieur peut être à 200 ou 300 €. Regardez la cote de l'intégralité de tous ces ustensiles pour les vendre à leur juste valeur. Toutes ces immobilisations, toutes ces dépenses, vous allez les mettre dans une facture. Il y a de fortes probabilités que ce soit mis en immobilisation et que ce soit amorti sur plusieurs années. Ça se fait directement au moment de la création de société.
Puis après la troisième période, c'est le après. Alors après, bien évidemment, lorsque vous allez vous déplacer, utiliser, je ne sais pas moi le péage, vous allez payer avec la carte de la société. Pas question de payer avec votre compte personnel, ça n'a pas de sens. Par contre, vous pouvez très bien, notamment si vous avez votre siège social à votre domicile, demandez un loyer et ce loyer va passer où ? Et bien il va passer en note de frais. J'ai fait une vidéo sur cette partie là. Pensez bien, en tous les cas, que vous soyez locataire ou que vous soyez propriétaire, vous pouvez très bien mettre tout cela en œuvre. Et l'avantage majeur, c'est que ça vous permettra deux choses, trois même, avoir plus de revenus, générer du compte courant et trois avoir des réductions notamment sur votre impôt sur les sociétés. Peut être une quatrième, notamment pour tous ceux qui sont à l'ARE, l'aide au retour à l'emploi, ça leur permettra notamment d'avoir des compléments par rapport à leur ancien salaire et les nouvelles annuités chômage qu'ils peuvent percevoir. Voilà, ça c'était le point : c'est quoi une note de frais. Maintenant que vous avez tout compris, il n'y a plus qu'à. Si vous utilisez Dougs vous allez voir c'est super cool, il y a un module qui permet directement de le faire et vous n'avez pas à vous préoccuper de quoi que ce soit.
Le coût justement, lorsqu'on oublie que lorsque vous avez dépensé 100 €, vous avez dépensé 100 euros ok. Alors que quand vous dépensez 100 € et que vous pensez à le mettre dans votre société, et bien vous allez faire une économie qui va se situer entre 15 et 25 € parce que l'impôt sur les sociétés est à 15 % et que si vous mettez des charges, ce que je vous ai expliqué, plus il y a de charges, plus ça diminue l'impôt sur les société. Et bien, plus vous allez augmenter vos notes de frais, plus vous allez réduire votre impôt sur les sociétés, si bien que le coût réel sera entre 75 et 85. Ça veut dire que de façon très concrète, vous pouvez mettre 100 € dans votre poche alors que ça coûtera à la société entre 75 et 85 €. C'est-à -dire que ça coûte moins cher à la société que ce que vous allez toucher. Et je rappelle que les notes de frais, hormis les loyers qui vont venir augmenter votre impôt sur le revenu, le reste c'est gratuit, c'est non imposé, pas de charges sociales, pas de CSG.
Penser aux indemnités kilométriques (IK)
Deuxièmement, on va aller plus vite, les indemnités kilométriques, là c'est exactement la même chose. Bon, je rappelle que les indemnités kilométriques, c'est un système notamment qui vous permet, lorsque vous utilisez le véhicule privé pour le compte de la société, de prendre des indemnités kilométriques. Ces indemnités kilométriques peuvent se rembourser à la condition que vous ayez une carte grise à votre nom ou à celui de votre conjoint ou de votre conjointe, marié ou pacsé. D'accord. Pour le reste, ça ne fonctionne pas, donc pensez bien à cela. Et donc plus vous allez rouler, plus vos indemnités kilométriques seront grandes. Mais il faut savoir effectivement qu'il y a des barèmes qui sont plus ou moins élevés en fonction de si vous faites moins de 5 000 kilomètres, si vous faites 10 000 ou 100 000, et bien vous n'aurez pas les mêmes barèmes qui s'appliqueront. Et tout cela se fait en fonction du nombre de chevaux fiscaux, qui est limité à sept chevaux fiscaux en France au niveau des remboursements d'indemnités kilométriques. Comme les notes de frais, les IK pour avoir 100 €, vous aurez une économie d'impôt sur les sociétés entre 15 et 25 selon que votre bénéfice excède 38 120 ou est en dessous de 38 820. Et le coût réel, finalement se situera entre 75 et 85 €.
Rétribution, rémunération, salaire du TNS
Alors il faut quand même parler de la rémunération parce que parler de la rémunération, c'est ce que vous aurez notamment pour toutes les personnes qui sont gérantes majoritaires. Ils dépendent de ce qu'on appelle la Sécurité sociale des indépendants. Je ne peux que vous inviter quand vous commencerez à vous rémunérer. Je mets les gens qui sont à l'ARE de côté volontairement, mais je rappelle effectivement qu'il faut au moins valider ses quatre trimestres de retraite en France. Pour avoir quatre trimestres de validés et bien il vous suffit d'avoir 600 heures de SMIC horaire. D'accord, donc vous prenez le smic qui va, c'est un peu compliqué ces temps ci parce que le SMIC change souvent, dites vous tout simplement arrondissez à 0,50 € au dessus et vous serez tranquille au moins sur l'année, vous pourrez valider au moins vos trimestres de retraite.
Évitez aussi ce qu'on appelle la taxe Puma, la taxe Puma pour toutes les personnes qui dans un foyer fiscal, foyer fiscal, donc vous avez un conjoint, une conjointe, marié ou pacsé, ça va rentrer dans votre foyer fiscal. Et votre foyer fiscal, à partir du moment où il y a un peu plus de 8 500 € nets fiscalement soumis à cotisations sociales vous serez tranquille. Si vous êtes en dessous de ce seuil là, sachant que la retraite, l'ARE, tout ça rentre à l'intérieur. Mais si vous êtes en dessous de ce seuil et que parallèlement vous avez plus de 30 000 € de revenus, comme des dividendes, comme des rentes foncières, etc. Vous risquez d'avoir la taxe Puma. Je l'explique un peu mieux dans une autre vidéo. Et puis à la fin, les indemnités journalières, les indemnités journalières. C'est un principe en fait relativement simple, si vous êtes malade, vous pouvez avoir, si vous avez cotisé suffisamment et à hauteur nécessaire, vous pouvez obtenir des indemnités journalières qui viendront compenser le manque à gagner. Mais tout ça ne fonctionne qu'à partir du moment où vous donnez un minimum. Et à chaque fois, ce minimum est différent selon la situation. Pour faire ultrasimple, si vous vous donnez par exemple, je simplifie à outrance 1 800 ou 2 000 € net. Et bien, vous répondrez aux trois critères sans aucune difficulté.
Le coût de la sécurité sociale des indépendants, c'est à peu près 46 %. C'est pour ça que j'ai dit qu'à chaque fois que vous avez 1 € de rémunération qui vous tombe dans les poches, et bien, vous avez 0,50 € de charges. Alors c'est un peu moins vrai, c'est 46 et ce taux a tendance à baisser au fur et à mesure que votre rémunération va augmenter. Tout ça, c'est valable uniquement pour les gens qui ne bénéficient pas de l'ARE et de l'ACRE. Là, c'est un autre régime qui se met en route.
Le coût du salaire pour avoir 100 € net, ça coûte zéro. Je rappelle qu'il n'y a pas de bulletin de salaire, donc il n'y a pas de retenue salariale. Il n'y a que des charges sociales que j'ai appelées charges patronales pour simplifier les choses et avoir une sorte de comparaison avec les présidents de SASU. Et donc, pour avoir 100 € nets, il vous en coûtera 146. Mais encore une fois de plus, vous pouvez obtenir ce qu'on appelle une économie d'impôt sur les sociétés qui se calcule sur 146 et qui va donc vous permettre d'avoir une économie entre 22 et 37, si bien que le coût réel sera entre 129 et 124. Bon, vous remarquerez au passage que la différence finalement entre du net et le coût réel pour la société est relativement proche lorsque la société tape dans du 25 % de taux d'IS. Comme quoi la situation est la suivante, plus vous avez tendance à gagner de l'argent dans votre société, plus le salaire aura une importance primordiale et bien plus que les dividendes, on va le voir tout à l'heure, à se mettre en route parce que ça réduit l'impôt sur les sociétés.
Les avantages et inconvénients des dividendes
On parlait des dividendes, et bien nous y voilà. Alors les dividendes, c'est quelque chose un peu spécial. Je vais faire très très simple, ça marche comme pour toutes les autres sociétés. Sauf qu'il y a un petit problème à la fin. Alors pour avoir des dividendes, il faut faire un premier bilan. OK, on ne peut pas, avant la fin du premier bilan, commencer à se donner des dividendes. Ce n'est pas possible. Alors vous trouverez dans la littérature juridique des possibilités. Mais les conditions pour y arriver sont tellement complexes, coûteuses que personne ne le fait. Deuxièmement, il faut avoir un résultat positif. Si vous n'avez pas de résultats positifs, ça ne marche pas. Et éventuellement, lorsque vous ne vous êtes pas donné d'argent de suite au cours des années, vous pouvez aussi récupérer une partie, tout ou partie des réservés, sauf la réserve légale, et des reports à nouveau pour avoir ce qu'on appelle un bénéfice distribuable, y compris d'ailleurs l'année où vous faites une perte, il n'y a rien de dramatique en la matière. Vous faites une assemblée générale, vous choisissez entre la flat tax et la CSG. Et puis il y a la distribution des dividendes qui arrive enfin. Le problème, c'est que tant que c'est en dessous du 10 % du capital par exemple, vous avez créé une société avec un capital à 1 000 €. Et bien vous pouvez vous donner royalement 100 € par an. Mais avec ces 100 €, et bien vous devrez payer la flat tax ou éventuellement si vous ne souhaitez pas cette mesure là, les 70 % tomberont dans votre poche. Donc je reprends, vous décidez, vous donnez 100 €, vous choisissez la nouvelle formule, c'est à dire le régime normal. Et bien les 100 €, il y a 30 euros qui iront vers l'État, la flat tax qui est composée de 17,2 de CSG, tout de suite d'impôt sur le revenu et les 70 qui tomberont dans vos poches. Ces 70 ne seront plus jamais imposés, ni rassasiés, ni à l'impôt sur le revenu. Juste un petit point quand même. Un petit problème, ça rentre quand même dans le calcul sans que vous payiez des impôts, ça veut dire que tout le reste de vos revenus risque d'augmenter et de passer la tranche au-dessus. Juste une petite méfiance sur ce point. Je sais que c'est un peu complexe et donc, en règle générale, quand vous choisissiez le flat tax sous l'ancien régime, je ne peux que vous inviter à faire des simulations. Et en tous les cas, même si vous faites une simulation, vous vous rendez compte qu'à la fin ça ne colle pas. Vous pouvez vous rattraper au moment de votre déclaration d'impôt sur le revenu. On fait des webinaires à ce sujet. Deuxième formule vous savez que vous êtes non imposable, c'est une très faible somme. Bon 100 €, c'est sûr que c'est une très faible somme. Et dans ces cas là, vous pouvez choisir d'être soumis à la CSG à 17,2 %, donc 100 € il y a 17,2 qui vont partir, le reste vont tomber dans vos poches et ensuite vous serez obligé de le déclarer dans votre impôt sur le revenu à hauteur de 60 €, c'est à dire 100 € brut moins 40 % d'abattement. Un peu complexe, mais encore une fois de plus, ce simulateur fait très bien ça.
Bon, le coût des dividendes pour avoir 100 € net, je rappelle que les dividendes se donnent après impôt sur les sociétés. Et bien vous serez obligé d'avoir 142 € de dividendes brut. Faites le calcul si vous voulez 142 fois 30 %, ça fait 42 € de flat tax et il vous reste 100 € nets. Si vous étiez non imposable première tranche, optez dans ces cas-là si les conditions vous le permettent dans l'ancien système, et il vous suffira de 121. 121 fois. 17,2, ça fait 21 de flat tax et 100 € net.
Alors au-dessus de 10% du capital, je ne peux pas vous encourager à le faire. Pourquoi ? Parce que tout simplement, vous allez devoir payer en plus des cotisations sociales. Et j'invite toutes les personnes qui sont en EURL de faire très attention parce que prenons l'exemple de quelqu'un qui a un capital à 1 000 € et qui n'a pas de compte courant d'associé à l'intérieur. Il aura droit donc à 100 €. Et si il se donne par exemple 10 000 € de dividendes, et bien il y en aura 9900. Donc 100 € qui ont été traités comme on a vu. Les 9900 seront traités avec la flat tax ou avec la CSG et l'impôt sur le revenu. Mais en plus ils seront assimilés à des revenus. Il faudra les déclarer dans vos revenus pour être soumis à des cotisations sociales, comme s'il s'agissait de rémunérations. Et donc tous les gens qui sont à l'ARE devront se déclarer tel quel et ça diminue le montant de l'ARE à hauteur de et vous paierez à peu près 35 % de cotisations sociales en plus. Autant dire que ce n'est pas souvent qu'on voit des dividendes dans des EURL et des SARL. Et d'ailleurs vous remarquerez que ce n'est pas nécessairement la meilleure chose, on en reparle juste après.
Compte courant / Remboursement
Bon, j'ai parlé des indemnités kilométriques, des notes de frais, des salaires, des dividendes. Je vous ai dit qu'on pouvait le mettre. D'ailleurs les notes de frais kilométriques dans le compte courant. D'ailleurs, c'est comme ça qu'au sein de Dougs c'est traité et je vais parler du remboursement. Et bien, le remboursement en tant que tel n'est jamais fiscalisé. Pourquoi ? Parce que vous prenez de l'argent de votre société si votre compte courant le permet, avec Dougs vous le savez en temps permanent, ce que vous avez, ce que vous n'avez pas en compte courant. Vous pouvez le retirer, le reprendre dans vos poches et c'est payé. Pourquoi ? Parce que tout simplement, c'est l'entrée en compte courant qui peut éventuellement être fiscalisée, comme le loyer par exemple. Mais par contre, la sortie du compte courant n'est jamais fiscalisée et donc vous pouvez prendre ce que vous voulez. Si bien que quand vous donnez 100 € de remboursement de compte courant, il vous en reste toujours 100 et ça a coûté à la société 100. Voilà donc comme ça c'est assez cool. Moralité de l'histoire, si quand on regarde la synthèse, je suppose que je suis imposable à 10 %, je veux 100 € net d'impôt. Combien ça coûte à ma SARL ? Et bien ça va coûter 85 €. Donc plus ça coûte cher, plus c'est embêtant. Donc avec de l'IS à 15 % ou de l'IS avec 25 %, ça a une incidence sur les notes de frais. Par exemple ici, la note de frais , ça coûtera 85 € à ma société, ce qui n'est pas énorme en tant que tel, mes IK (indemnités kilométriques) ça coûtera toujours 85 €. Mon remboursement compte courant, ça coûtera 100. Mes dividendes, ça donne 142, et vous remarquez qu'il n'y a pas de différence puisque ça donne après impôt sur les sociétés et mes salaires 124. Et quand j'ai de l'IS à 25 %, et bien c'est toujours le même ordre 75, 75, 100, 142 et salaire. Et vous voyez que finalement les dividendes c'est pas forcément extraordinaire. C'est pas toujours le cas parce qu'on peut avoir très bien des capitaux propres très importants, enfin du capital social très important ou des comptes courants d'associés très importants également. Mais en règle générale, les dividendes dans une SARL, c'est pas ce qu'il y a de mieux parce que tout simplement on se retrouve avec des salaires qui coûtent beaucoup moins cher que lorsqu'on est président de SASU. Moralité de l'histoire, réfléchissez bien, vous pouvez même compléter. Je vous mets un lien d'ailleurs dans la description de la vidéo pour vous permettre de compléter vos prévoyances, votre retraite pour tous les gérants majoritaires. Allez y cliquez dessus, vous allez voir, vous trouverez des solutions qui seront assez sympathiques.
Épargne salariale
Ensuite, on va parler de l'épargne salariale très rapidement. Donc là, on change carrément de sujet. L'épargne salariale, souvent, ça nécessite un vrai salarié. Pas toujours. Mais un vrai salarié, c'est quoi ? C'est une personne qui a un bulletin de salaire, c'est à dire que ça peut être un CDI, ça peut être un CDD, ça peut être un temps partiel, ça peut être un temps complet, ça peut être un apprenti, par exemple, qui a un bulletin de salaire, ça peut être un contrat de professionnalisation qui a un bulletin de salaire. Ça peut être quelqu'un qui n'est pas de votre famille, mais ça peut être quelqu'un de votre famille. Je sais souvent que les personnes nous disent "ça m'embête un peu mon conjoint ou ma conjointe me donne un coup de main à tenir la comptabilité, à faire la facture, etc. Est ce que je devrais faire des bulletins de salaire ?" Oui, oui et oui. Je rappelle effectivement qu'en France le travail non déclaré est illicite. Alors on appelle ça l'accompagnement familial. Si on regarde bien les choses normalement, toute peine mérite salaire. Vous connaissez cet adage, mais en matière sociale ça s'applique. Donc si son conjoint ou sa conjointe travaille réellement au sein de la société, même petitement, c'est à dire 1 h ou 2 h par semaine, voire moins, et bien on peut faire un bulletin de salaire. D'accord, à partir du moment où le travail est réel, on peut faire un bulletin de salaire. Et là, du coup, vous avez un vrai salarié. Alors l'avantage du vrai salarié, c'est que d'un seul coup, et bien, vous ouvrez tout un panorama de l'épargne salariale qui va du plan d'épargne entreprise (PEE), l'abondement, le contrat d'intéressement, le Perco, le Cesu, les chèques vacances, les tickets restaurant. Et ça, c'est super important de bien avoir ça en tête parce que tout simplement, vous allez pouvoir mettre des choses. Alors là, j'ai appelé ça trio bancaire. J'aurais pu l'appeler le trio, non, le trio assureur, parce qu'il n'y a pas que la banque, les assurances le font, les courtiers d'assurance le font et on peut avoir un plan d'épargne entreprise, on peut avoir l'abondement, le PERCO.
Le plan d'épargne entreprise, ça consiste en quoi ? On va voir un interlocuteur au sein d'une assurance ou au sein d'une banque et on l'écoute. Je voudrais ouvrir un plan d'épargne entreprise. L'assureur va dire OK, pas de souci. C'est super simple, on ouvre un plan d'épargne entreprise, tu as la possibilité de mettre de l'argent à l'intérieur, où ton entreprise peut mettre de l'argent à l'intérieur pour gérer un portefeuille de valeurs mobilières, de placements, d'actions, d'obligations, de livrets, etc. Bref, bon, jusque-là rien d'exceptionnel, en plus la société va devoir payer l'entretien de ce PEE. Jusque là rien d'exceptionnel.
Attendez, il y a le deuxième, l'abondement. C'est là que les choses commencent à prendre un sens. L'abondement, c'est quoi ? C'est comme la corne d'abondance de l'Antiquité où ça sortait des fruits de tous les côtés. C'est un peu la même chose. C'est à dire que si vous avez un plan d'épargne entreprise, vous ou votre salarié, vous pouvez très bien mettre 1 000 €. Et dans ces cas là, la société va pouvoir abonder. Ça veut dire mettre jusqu'à trois fois la somme. Je mets 1 000 € et la société va mettre 3 000 € à l'intérieur. Du coup je me retrouvais 4000 en mettant 1000. Est ce qu'il y a des charges patronales ? Non. Est ce qu'il y a des retenues salariales ? Un non. Est ce qu'il y a la CSG ? Oui, malheureusement, la CSG s'applique tout le temps, on ne peut pas y échapper. Mais globalement, en tous les cas, ce plan d'épargne entreprise va se retrouver et vous avez une obligation de conserver les 4 000 € pendant cinq ans. Est ce que c'est toujours le cas ? Non, Il y a sept ou huit façons d'enlever tout cela et de façon tout à fait légale : naissance, mariage, construction de l'immobilier. Construction d'immobilier, ça veut dire que si vous achetez de l'immobilier, vous pouvez sortir de l'argent alors que c'est votre société qui a mis de l'argent à l'intérieur. C'est quand même assez exceptionnel. Et puis, il y a plein d'autres raisons, parfois un peu moins joyeuses, mais en tout cas, c'est tout à fait faisable.
Et puis vous avez le Perco, C'est exactement la même chose que l'abondement. Sauf que là, c'est fait pour la retraite. Ça vous donne en plus la possibilité d'avoir un capital et non pas une rente exclusivement sur votre retraite. Et là, ça double les plafonds. L'abondement c'est quand même plafonné et là vous pouvez mettre 2000 et vous toucherez 6000 par exemple sur le Perco.
L'aléatoire, ça c'est un peu plus compliqué, c'est assez sympa. Le principe est le suivant, vous avez par exemple une activité dans votre société, vous vous dites "tiens, je vais prendre des chiffres aléatoires" c'est-à -dire trouvé de façon aléatoire. Par exemple, j'ai toujours fait 150 000 € de chiffre d'affaires. Et bien, j'estime que si par exemple, là, je passe de 150 000 à 200 000 € et bien la société va donner auprès de tous les membres une enveloppe de 10 000, par exemple de 10 000 €. Et ces 10 000 €, on pourra les placer où ? Soit c'est les personnes qui le recevront directement, soit ils le mettront dans le plan d'épargne entreprise. Et là, on peut encore multiplier par trois au passage. Mais concrètement, avec ce contrat d'intéressement, c'est un contrat sur trois ans. On le met auprès de ce qu'on appelle la Direccte, anciennement direction du travail. Et donc de façon très concrète, ça permet de pouvoir améliorer le sort des salariés et du gérant majoritaire par la même occasion, en fonction d'un certain nombre de critères qui sont nécessairement plus hauts. C'est-à -dire que si la société s'est enrichie, elle peut partager tout ou partie avec les salariés. Bon, il y a quelques petites ruses notamment, il faut mettre des contraintes. C'est à dire que si vous faites une bonne année mais que finalement ça ne va pas dans le compte de résultat, on peut aussi s'abstenir de le donner dans ces cas-là.
Contrat d'intéressement, plus complexe. Mais c'est pas mal. J'ai appelé ça la tarte à la crème avec CESU, chèque emploi service universel. Pas besoin de salariés pour le Cesu, pas besoin de salariés. Et ça, je pense que c'est très important de bien l'avoir en tête. Ce sont les chèques emploi service universel. Ça permet notamment de financer jusqu'à 1 830 € par an par personne pour utiliser notamment des personnes de ménage, des personnes qui vont donner des cours à vos enfants, qui vont faire un peu de plomberie ou un peu de peinture chez vous, ça peut être assez sympathique d'utiliser ça. Et tout ça, ça vient bien évidemment toujours en diminuant votre base imposable de votre société et ça tombe dans votre poche et ça coûte zéro pour vous. Chèques cadeaux pareil, chèques vacances, ça marche aussi pour le dirigeant sans salarié et les tickets restaurant bon, ça, c'est un autre domaine, ça coûte relativement cher. Et puis c'est un peu difficile à gérer.
Holding
Bon, on va terminer sur la holding juste pour vous dire que tout ce que je vous ai dit, ça vous permettra de gagner 10, 20, 30 % assez aisément dans votre rémunération. La holding, là c'est le truc de fou. Parce que finalement, la plupart du temps les personnes pensent que les gérants sortent de l'argent pour pouvoir se payer bien évidemment, ce qui est une bonne chose, mais sorte de l'argent aussi pour le thésauriser afin un jour d'acheter l'immobilier. Erreur parce qu'en règle générale, ce qu'on fait, c'est que du coup, à chaque fois qu'on sort de l'argent, et bien on est imposé : la flat tax, les charges sociales. Vous avez pu voir effectivement ce dont il s'agissait. Avec la holding ça vous permet de remonter l'argent et ça vous permet d'acheter des biens immobiliers sans perdre de l'argent. Une holding, c'est comme un aqueduc, de l'eau. On amène, on tire de l'eau d'une source pour l'amener dans une fontaine. Et bien la holding, vous tirez de l'argent d'une société pour l'amener vers une autre sans perte de l'argent. Et là je vous laisse voir. On a fait de super vidéos dessus et surtout vous pouvez les voir sous forme de webinaires.
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